La couverture du premier tome de *Raven* a immédiatement attiré mon regard. Découvrir ce pirate, sabre à la main, en train d’affronter une tempête sur son navire dégageait un goût d’aventure dans un univers qui me captive traditionnellement assez facilement. J’ai également immédiatement reconnu le trait de Mathieu Lauffray que j’avais trouvé sublime dans *Long John Silver*, scénarisé par Xavier Dorison. Il n’y avait aucune raison valable que je ne me lance pas rapidement dans la lecture de *Némésis*, opus initial de cette nouvelle série.
La quatrième de couverture propose la mise en bouche suivante : « 1666, mer des Caraïbes. Raven est un pirate téméraire et chevaleresque, capable d’exploits éclatants autant que de bourdes légendaires ! Ainsi, sa rencontre avec l’impitoyable lady Darksee va s’avérer explosive. Rivalité farouche, fausses alliances et trahisons, une lutte sans merci s’engage ! Qui saura trouver le trésor perdu de Chichen Itza ? Qui saura extirper les précieux joyaux des entrailles infernales de l’île de Morne au Diable ? Qui en sortira vivant ?
Comme je le sous-entendais en introduction, je suis un grand adepte de l’univers de la piraterie en bandes dessinées. Je n’ai donc pas été surpris par les enjeux mis en place dans cette nouvelle histoire. Un trésor légendaire, une carte unique et recherchée, des personnages charismatiques, des collaborations forcées… Je ne vous cacherai pas que les ingrédients sont classiques. Néanmoins, cela n’est pas un défaut quand les produits sont de qualité et que la recette est exécutée avec virtuosité.
J’ai trouvé que la mise en place de l’histoire prenait un petit peu de temps ou était brouillonne. Le fait est que j’avais du mal à entrer. Néanmoins une fois cette période d’adaptation – relativement courte – passée, j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre les pas de Raven. Le personnage est réussi. A la fois charismatique, maladroit et colérique, il a tous les critères pour ravir tout adepte de piraterie. Malgré ses défauts et ses valeurs parfois contestables, je ne souhaite qu’une chose : sa réussite !
Les dessins de Mathieu Lauffray subliment cette nouvelle aventure. Son talent n’est plus à prouver mais cela reste toujours agréable pour les yeux d’en profiter. Les paysages, les scènes maritimes, les personnages… Tout est détaillé et habilement illustré pour faire naître une atmosphère envoutante et prenante. Bon nombre de planches sont de véritables œuvres d’art. C’est un vrai plaisir de lecteur que je savoure avec appétit.
Pour conclure, *Raven* ne révolutionne pas le genre mais exploite parfaitement une recette efficace et toujours appréciée. Je n’hésiterai pas à me procurer le tome suivant lors de sa sortie, curieux que je suis du devenir de ce pirate sympathique et attachant. En attendant, je vous conseille d’y jeter un coup de d’œil si les histoires de pirates, de trésor et de légendes vous font frissonner d’envie…