Finis les démêlés de Lady Vivian avec la gente masculine et la fertilité déplacée de son ventre, on passe au bouillon de culture testostéroné et au bras de fer entre mâles volontés front contre front. Un terrain connu, en somme. Tous plus patibulaires les uns que les autres, à l'exception du bon docteur, dont la vocation préserve la bienveillance, les bonshommes tirent des plans sur la comète pour s'anéantir mutuellement, avec plus ou moins de génie. Et comme tout se passe sur un bateau (d'où les ressources ingénieuses en cadrages inédits...), ce huis-clos tire gentiment vers le jeu de massacre. Imparable, du point de vue du scénario : c'est dense, cruel, implacable et finaud. Passons sur la maestria du dessin, que j'ai déjà eu l'occasion de souligner, et la poésie des couleurs (première page grandiose, n'importe quelle petite vignette comportant un bateau susceptible de finir au Louvre...), il reste juste à chanter les louanges d'un duo d'auteurs remarquable, qui mérite amplement les 10 petites étoiles dont je me suis fendue !