Il y a des choses sympas dans cette série, mais honnêtement ce n'est pas un indispensable. Ça plaira surtout aux fans hardcores de Marvel qui ont envie de retrouver leurs personnages de seconde zone favoris, où à ceux qui aiment l'univers que développe Al Ewing à travers toutes ses séries. Ceux qui veulent de la grande aventure super épique risquent d'être un poil déçu.
En fait le soucis de cette série, c'est que le scénariste à fait une équipe avec beaucoup trop de personnages (Sunspot, Hulkling, Wiccan, Songbird, Squirrel Girl, Power Man, White Tiger, Hawkeye et Pod, soit 9 héros ! ) avec laquelle il veux raconter beaucoup d'histoires. Du coup, il n'a rien le temps d'approfondir, de développer, et ça reste par conséquent superficiel. On ne s'attache pas aux héros et on n'est pas happé par le récit.
Dans ce premier recueil, Al Ewing nous fait trois petits arcs en deux numéros qui au final en forme un grand face au vilain Moridun du 5e cosmos (un vilain inédit plutôt pas mal), et c'est un peu trop dense. Les Knights of the Infinite, sorte de chevaliers de la table ronde version métis Kree-Skrull, sont sympas mais sont aussi vite repartis qu'arrivés. Et si Wiccan et Hulkling arrivent à avoir pas mal de développement les concernant (dont un final plutôt réussi pour leur arc narratif), les autres héros sont vraiment laissés de côté et semblent quasiment transparents, et je n'ose pas imaginer pour les lecteurs ne les connaissant pas. Et c'est dommage, j'aurais bien voulu plus de focus sur la mystérieuse Pod ou sur Songbird (dont la présence dans l'équipe est un clin d’œil à Avengers Forever).
Côté dessins, Gerardo Sandoval me semble meilleur ici que sur Guardians 3000, mieux colorisé notamment, mais le dessinateur s'essouffle vite et vers la fin de l'arc on a des dessins de plus en plus vilains. En outre, il n'est pas hyper doué pour les scènes intimistes, et il a également tendance à choisir des cadrages un peu confus et qui ne montrent pas ce que l'on souhaiterait voir à certains moments. L'arrivée en renfort de Phil Noto et Mark Bagley pour des scènes clés du dernier numéro sont à ce sens vraiment à saluer, puisque ça sauve un peu le dénouement de l'arc, en offrant l'émotion nécessaire à ces séquences.