Mascarade !
Spoiler alert ! Je vais la faire très courte, c'est l'une de mes pire lecture comics, un Batman tout puissant qui neutralise toute la Justice League en 5 sec (je sais que c'est l'un des meilleurs...
le 29 déc. 2019
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Dernier envol pour cette excellente série qui aura fait de Nightwing le « héros principal » de l’Univers DC.
Fallen Grayson offre une confrontation finale avec Heartless qui se sera fait attendre, mais qui clôture comme il se doit l’aventure. Dans ce tome, Taylor réutilise à merveille tout ce qu’il a pu installer durant son run comme la fondation Pennyworth, le lien entre les familles Lin / Zucco / Grayson, l’absence de Heartless après le #100 ou encore le vertige de Dick pour nous servir un cocktail explosif. Pour la première fois dans ce run, on sent véritablement Dick dépassé par les évènements, où il subit sa plus cuisante défaite. Toutefois, Nightwing n’a jamais été contraint de se battre seul, la galerie de personnage que l’auteur a soigneusement placé autour de lui ne manquera pas de le souligner.
L’histoire démarre assez lentement, où on passe les 2 premiers chapitres sur un gala de charité à contempler le piège de Heartless se refermer sur Dick. On regrettera de voir Nightwing se faire démasquer pour la 3ème fois dans ce run, où on est à la limite du running-gag. L’image de Dick Grayson le héros du peuple, soigneusement construite tout au long du run est complètement annihilée par les machinations d’Heartless, ne laissant d’autre choix au héros que de s’exiler. Bruno Redondo nous régale ensuite en illustrant un périple magnifique jusqu’à Nanda Parbat, pour résoudre un problème de vertige qui cache en réalité une sombre vérité. Tom Taylor apporte ainsi une nouvelle retcon dans l’histoire de Dick Grayson, qui rajoute de la tragédie et de la culpabilité au personnage, et qui colle parfaitement avec tout ce qu’il avait déjà ajouté dans le 1er tome.
L’histoire accélère assez brutalement dans la 2ème moitié où presque 1 mois s’écoule entre les chapitres 3 et 4. Il est dommage que Fallen Grayson n’ait duré que 5 numéros vu le potentiel de ce qui aurait pu être raconté en l’absence de Dick, avec Bruce en Nightwing. Un sentiment d’urgence se fait assez ressentir vers la fin mais l’auteur parvient quand même à proposer une conclusion plus que satisfaisante. L’histoire se termine avec le même message qu’à ses débuts, on retrouve même un parallèle du premier numéro du run avec cette fois-ci Haley qui empêche Dick de se prendre une balle dans la tête. Lors du combat final, c’est un Nightwing remonté à bloc qui « éteint » littéralement Heartless avec une violence inouïe, offrant une scène jouissive et puissante qui continue de montrer la grandeur de Blüdhaven et ses habitants.
Un Run de cette ampleur aurait mérité un numéro entier pour se conclure, à l’image de ce que propose un Peter J. Tomasi pour son run sur Nightwing ou Superman, toutefois l’équipe créative parvient en 3 pages à faire un très bel adieu aux lecteurs, regorgeant de tendresse et de sincérité. On peut finalement voir le numéro 113 comme une mini conclusion où on a pu y célébrer tous les accomplissements de Dick et Barbara à Blüdhaven.
L’achèvement de cette série marque la fin d’une ère (même de plusieurs si on considère Infinite Frontier et Dawn of DC), où Tom Taylor est parvenu à rendre Batman obsolète, en montrant comment un Nightwing avec les mêmes opportunités a pu complètement refaçonner sa ville. Il aura réussi à faire de Blüdhaven une des plus belles villes de l’univers DC, une ville dont on devrait s’inspirer ou prendre en exemple. Si ce Run fait intervenir de très nombreux personnages de l’univers DC, Tom Taylor réussit à ne jamais faire perdre la vedette à Nightwing. Les autres héros servent avant tout à montrer toutes les connexions et tout le chemin qu’a pu faire Dick depuis que Bruce l’a recueilli. Jamais la relation Père-Fils entre Bruce et Dick n’aura été aussi solide, jamais sa relation avec Barbara n’aura été si engageante. Si les scénarios de Tom Taylor sont souvent assez simples, voire même prévisibles, c’est dans la justesse d’écriture des personnages et de leurs dialogues que la magie opère. De part la richesse du supporting cast, les thèmes sociaux (bien que survolés) et les nombreux hommages aux artistes qui ont œuvré sur le personnage, la lecture de cette série aura été un immense moment de réconfort.
Concernant la partie graphique, comment ne pas parler de Bruno Redondo, dont la simple présence aux desseins suffit pour passer un merveilleux moment. Son ingéniosité aura été un des joyaux de cette série, qu’il aura poussé à son maximum pour nous sortir le #87 et le #105. Entre l’utilisation des gadgets et ses scènes de combats épiques, il aura offert à la série un grand nombre de planches et de couvertures qui mériteraient d’être encadrées. Il aura apporté de nouveaux costumes (Batgirl et Nightwing) et dépeint Blüdhaven de façon moderne et majestueuse, bien servi par la superbe colorisation d’Adriano Lucas.
De loin le plus beau run que nous ait offert DC depuis le Batman de Tom King … ce genre de Run qui vous laisse avec un sentiment de complétude, avec une fin plus que satisfaisante pour un personnage, où on se dit que son histoire aurait pu s’arrêter là (surtout quand on voit le carnage de l’équipe créative suivante qui prend plaisir à ruiner tout ce qui a été laissé).
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Créée
le 11 févr. 2025
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