C'est connu, la BD, c'est un truc de gauchiss' ; alors, si en plus, elle vient à parler de révolte sociale, vous pouvez imaginer le résultat. Ou vous pouvez lire aussi Notre part de ténèbres.
Personnellement, j'ai eu l'impression de lire un remake de Titanic réalisé par François Ruffin. Et c'est pas déplaisant, de voir ces trois cents ouvriers prendre en otage la jet-set française, Clavier et Depardieu compris. Mais au-delà de son aspect jouissif, que reste-t-il de cet album ? Pas grand chose, sinon un message qu'il est à mon sens important de diffuser : il faut se battre contre la société néolibérale qui permet qu'aient lieu des drames sociaux comme celui qui est à la base de l'action des protagonistes.
Rien que pour ça, il est salutaire de continuer un imaginaire de gauche dans lequel les salauds qui spéculent sur le malheur des gens finissent par payer, dans lequel il y a une justice qui finit par frapper ceux qui ne sont jamais punis par le système judiciaire.
On a bien le droit de rêver, non ?