La ( semi ) levée de la malédiction

J'aime vraiment bien Daredevil. Le concept en lui-même est vraiment sympathique, j'apprécie le fait que Murdock soit un avocat et non pas un énième scientifique et je trouve que la plupart de ses adversaires sont assez charismatiques. Cependant, j'ai un problème avec le personnage : je n'ai jamais trouvé un run le concernant m'ayant vraiment plu ( ça va peut-être "choquer" certains mais je n'ai vraiment pas aimé le passage de Miller ). J'essaye donc de "conjurer la malédiction" avec cette version, qui possédait un je-ne-sais-quoi qui m'a poussé à la lire. Et dès le début, ça démarre très fort avec Daredevil qui tente de sauver une petite fille de ses agressifs agresseurs. Gros kiff pour moi sur cette partie qui exploite extrêmement bien les pouvoirs du héros aveugle, l'entraînant dans une course-poursuite réellement haletante avec à la clé une résolution vraiment bien trouvé. Une introduction assez grandiose donc, qui ouvre un récit dans lequel Matt fait la connaissance du Suaire, un anti-héros assez méconnu, et assiste au retour du Hibou.

Cet arc nous permet surtout d'observer Max Coleridge, un homme à la vie tourmentée et aux méthodes assez violentes, et dont la description faite par l'auteur fascine immédiatement. De plus, l'intrigue est loin d'être mauvaise et accroche très vite. Malheureusement, on ne retrouvera pas le panache du début car Max est un adversaire assez faible pour DD ( moins de tension lors des combats donc ), les persos font tout un boudin sur le hibou et son changement d'apparence alors qu'il n'est pas vraiment plus redoutable que dans le passé, et la chute est très maigre... Espérons que nous reverrons très vite le hibou et le suaire, ou sinon cette histoire laissera une impression de gâchis. Heureusement, nous gagnons beaucoup plus en qualité sur l'histoire concluant le tome, qui dévoile un des mystères que nous propose le comics : la fausse mort de Foggy. On se retrouve avec un Nelson assez amer sur sa condition, ce qui est assez touchant. La menace est bien exploité et la résolution m'a un peu fait chaud au coeur. Espérons que le second tome sera du même gabarit que l'introduction et la conclusion !! Le dessin est très inhabituel pour les aventures du diable de Hell's Kitchen ( pardon de San Francisco ) mais on s'habitue vite au style qui est unique et fait un bon boulot à représenter l'action, de notre point de vue mais également de celui de l'avocat aveugle.