Une renaissance fantastique !

Enfin ! Enfin ! Alors que les tomes s’entassaient dans ma bibliothèque, enfin Hi Comics nous offre le tome #0 avec l’intégrale des quatre tomes des Tortues Ninja sortis jadis chez Soleil Comics. Je déteste me lancer dans une série sans en avoir lu les premières intrigues. Je désespérais, mais il est enfin là ! Il me semble que j’avais lu le premier tome chez Soleil à l’époque, mais le travail d’édition n’était pas à la hauteur d’une telle licence, et puis surtout je n’avais même pu vu que les tomes suivants étaient sortis… Là aussi, la campagne de presse laissait à désirer. Surtout quand on voit ce que fait maintenant Hi Comics. Je me suis, donc, lancé sauvagement dans ce gros pavé !

L’histoire est bien connue : des mutants, un rat géant, quatre frères et l’inévitable Shredder. Et s’il y avait beaucoup plus d’éléments qui font des Tortues Ninja ce qu’elles sont réellement ? Et si Leonardo, Raphael, Michelangelo et Donatello n’étaient pas les seuls à avoir goûté au stupéfiant Mutagen ? C’est ce que vous allez découvrir dans cette édition regroupant les quatre premiers tomes de la série définitive consacrée aux fils de Splinter. Transposés tout droit de leur Japon féodal à un laboratoire de New York, les voilà destinés à déjouer les menaces qui pèsent sur le monde depuis leur base légendaire dans les égouts de Manhattan.
De l’opposition au cœur du Clan Foot entre Oroku Saki et Hamato Yoshi au drame terrible qui enverra ses quatre fils dans notre présent, levez le voile sur les origines des Tortues Ninja et de leurs plus féroces adversaires, dans une série qui redéfinit à tout jamais la nature profonde des héros culte des années 1980 !
(Contient les épisodes #1 à 16)

Je vais commencer par les dessins. Parce que depuis que les Tortues sont de retour en France, j’entends partout les éloges de Mateus Santolouco. Alors oui, il y a d’autres dessinateurs dans ce petit omnibus, mais l’artiste principal reste l’artiste brésilien. Et il le reste dans les tomes suivants.

Un style nerveux, très centré sur l’action, faisant fit des détails pour se concentrer sur l’action donc et les combats. Forcément, avec un titre sur les Tortues Ninja, ce n’est pas ce qui manque. C’est très minimaliste, Santolouco s’appliquant principalement, pour ne pas dire uniquement sur les éléments centraux à représenter et ses personnages.

Enfin, s’appliquant est un bien grand mot, parce que franchement, je n’adhère pas du tout à ce style graphique. Je trouve cela, même, passablement moche. Les personnages sont difformes, les visages ne dégagent pas la moindre expression, quand on arrive à les distinguer correctement. Le genre de dessin qui peut me faire refermer un livre… Mais je l’attendais tellement que j’ai pris sur moi.

Ce qui est rageant, quand on compare cela à la qualité de ses traits sur la couverture du dit tome. C’est le jour et la nuit ! Littéralement.

Mais intéressons nous à l’essentiel, avec l’intrigue. Le papa des Tortues, Kevin Eastman, est toujours là. On assiste donc à renaissance de la licence, mais en gardant toujours les fondamentaux.

Leonardo, Raphaël, Michelangelo et Donatello sont les fils d’Hamato Yoshi, l’un des fondateurs du Clan Foot dans le Japon féodal. Mais suite à une divergence de point de vue avec l’autre fondateur du clan, Oruku Saki, la vie d’Hamato Yoshi va prendre une tournure dramatique. Sa femme, puis ses enfants et enfin lui se font tue par Saki et le Clan Foot. Mais avant sa mort, Yoshi promet à son ancien partenaire qu’un jour, il aura sa vengeance.

Des centaines d’années plus tard, Yoshi se réveille dans le corps d’un rat dans un laboratoire où l’on travaille sur le Mutagène. Un laboratoire peu recommandable travaillant sur d’étranges expériences pour le compte d’un mystérieux général Krang.

Splinter, son nouveau nom, va s’enfuir du laboratoire, avec ses fils, réincarnés en Tortues ! Sous l’effet du fameux Mutagènes, ils grandissent, peuvent parler, deviennent des bipèdes et s’entraînent pour devenir des ninjas, sous les conseils et l’apprentissage de Splinter. Forcément, ils doivent restés cachés, et vivent donc dans les égouts.

Malheureusement, Raphaël manque à l’appelle, et les trois autres doivent repousser les incessantes attaques de Old Hob, un chat ayant vraisemblablement vécu les mêmes expériences que nos héros.

Les trois frères ne sont pas vraiment à fond pour retrouver Raphaël, puisqu’ils ne croient pas tous, totalement à l’histoire que leur père leur à raconter sur leur douloureux passé dans le Japon féodal. Lorsqu’ils retrouvent Raphaël, ils réalisent peu à peu que tout cela est vrai, sans pour autant se rappeler de leur ancienne vie, comme leur père.

Un passé qui va leur exploser en plein visage avec l’arrivée du terrible Shredder, chef du Clan Foot à notre époque, et qui n’est autre que Oruku Saki !! La vengeance de Splinter va finalement, peut-être bien pouvoir s’accomplir ! Mais, lui et ses fils, les Tortues Ninja, seront-ils à la hauteur pour s’opposer à Shredder et ses soldats, au général Krang, désireux de tuer les Tortues et Splinter pour récupérer leur sang et donc les dernières gouttes de Mutagène existantes, sans oublier Old Hob et sa soif de vengeance !

Un début de série au rythme incroyable ! Pas une seule seconde de temps mort ! Les événements et les rebondissement s’enchaînent sans laisser le temps aux Tortues Ninja, comme aux lecteurs, de se poser. On a l’équivalent de quatre tomes entre les mains, seize chapitres, mais il se lit d’une traite, on n’arrive pas à le poser, il y a toujours un élément, un rebondissement pour nous pousser à continuer.

Bref, cette renaissance des Tortues Ninja est une vraie réussite ! Des histoires, une intrigues aussi fortes et passionnantes que les dessins sont moches et excluants. C’est intelligent, d’une grande richesse, avec des personnages que l’on connaît mais néanmoins avec leurs petites nouveautés. Vivement, vivement la suite !