Je suis sortie de ma zone de confort avec cette Bd aux airs sombres, parce qu'elle semblait intrigante. Mon avis est mitigé la concernant, d'une part parce que j'ai eu du mal avec le graphisme, d'autre part parce que c'est dans l'ensemble assez spécial ( dans le bon sens, bien sur).


Si la famille peut faire penser à la famille Adams, ce n'est certes pas pour leur côté rigolo. C'est plutôt une famille sinistre, froide et sérieuse, qui a en commun avec les Adams de faire dans le look macabre. Il suffit de voir leur maison, qui a un côté très vampirique gothique,avec un contraste entre le noir, le rouge vif qui couvre les murs et les divans mauve lolipop. S'ils sont sinistres, ils n'ont rien de cadavérique, ce sont des vivants en bonne et due forme, mais avec des penchants pour l'ésotérisme.
Les parents, Frederik et Deloris Allan, sont des chasseurs ( de monstres) et leurs deux enfants presque adultes aspirent à reprendre le flambeau. Geoff, le fils, a des talents de mediums apparents. La famille réside dans une vaste maison qui a tout de la maison hantée traditionnelle. Lorsque Deloris est attaquée et envoyée à l’hôpital, c'est le début d'une chasse à l'homme pour Frederik, qui croit savoir qui est le responsable. Un homme au visage à moitié métallique a été libéré par sa femme et pourrait s'en prendre aux autres membres de la famille. L’ennui, c'est que ledit homme, appelé Dante, n'est pas celui qui a tabassé Deloris, même s'il n'est pas non plus inoffensif. La famille de chasseur est dans le collimateur d'une autre famille, plus obscure et aux méthodes morbides et qui semble vouloir la perte des Allan.


L'histoire n'est pas mauvaise, avec des rappels à la Frankenstein, Locke & Key et un peu du style de Tim Burton. Une histoire qui sans être sanglante est glauque à souhait. Mais pour moi, ce n'était pas palpitant non plus, je ne sentais pas autant d'urgence que j'en aurais souhaité, surtout avec un être pas net qui tourne autour de la maison. Cela dit, le dessin ne m'a pas aidé non plus. Les émotions des visages étaient très difficiles à comprendre et les "enfants" ressemblent à des adultes de trente ans. Mais j'admire la démarche, par contre, on sort des sentiers battus, c'est certains, avec le style de la plume, le jeux des nuances avec peu de couleurs, les images partiellement finies et les cases qui n'ont rien de cartésien. Ça convient tout à fait comme style pour une histoire d'épouvante, même si ce n'est pas ma palette de gouts.
Je suis donc entre deux impressions pour cette Bd, l'une qui me dit que l'histoire est quand même bien et le tout assez différent, mais une esthétique particulière qui me demande de m'accommoder. Mais cette famille hors-norme me plait, elle a un cachet particulier et on voit une chimie solide entre les membres. Et j'adore le titre. Ça sonne très bien et ça résume la Bd: l'histoire d'une famille atypique "d'Octobre", mois de mort, de mystère et de folklore monstrueux.

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le 27 mai 2020

Critique lue 85 fois

Shaynning

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