Si, comme moi, vous n’étiez pas nés au IVe siècle avant JC, parcourir Olympia Kyklos vous donne l’occasion de réviser quelques leçons d’histoire grecque, de croiser quelques célébrités d’alors mais vous tient en marge de la « grande » Histoire. Car ici pas question d’accompagner 300 soldats tanner des Perses. Nous suivons Démétrios, un grec qui orne des céramiques, se baigne avec 1 dauphin et profite de la vie (oui, ce n’est pas un esclave). Les tourments rencontrés par son village de Tritonia et les injonctions du patriarche local viennent troubler son quotidien et lui impose plusieurs épreuves qu’il relèvera de manière peu orthodoxe.
En effet, le voyage spatio-temporel, déjà à l’œuvre dans Thermae Romae, est de sortie et envoie Démétrios au Japon lors de différentes périodes (1960’s, 2020’s…). Il tombera toujours sur au moins un japonais qui parle le grec ancien et mettra le nez dans les mangas, le catch, le théâtre kabuki, l’athlétisme… autant de ressources qui lui permettent d’offrir des solutions aux problèmes qui se posent dans son village. Même si le succès ne sera pas toujours immédiat.
Passés les premiers allers-retours, le manga dévie de sa ligne initiale : le sujet (central) des jeux olympiques est perdu de vue (même s’il reviendra un peu plus tard) ; l’aspect comédie s’efface et laisse place à des situations plus dramatiques. On a alors du mal à identifier ce à quoi l’on fait face : une nième leçon de morale sur le fric qui pourri tout ? des JO qui instrumentalisent les athlètes (valides, les paralympiques ne sont pas évoqués) ? un esprit dont on ne prend pas assez soin ? des jeunes et des vieux qui font parfois n’importe quoi ?
Certes cela confère une certaine densité au manga mais au milieu de toutes ces thématiques, on se sent un peu perdu. Le découpage a également parfois tendance à nous perdre car on passe sans transition d’une scène à l’autre. Et quelques coquilles attristent un peu la lecture. L’impression générale est donc mitigée.
La (vraie) note : Skholè/20