Femme fatale
Bob Morane, plus de 200 aventures par Henri Vernes, sérié télé, dessin animé, bédé, romans, le roman de gare des ados des années 60 intergénérationnel même si plus discret. L'intrépide, invincible...
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le 9 août 2016
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BD franco-belge de Henri Vernes et William Vance (1969)
Bob Morane fut un fabuleux succès d’édition. Henri Vernes lui consacra près de 200 romans, qui donneront lieu à d’innombrables adaptations en bandes dessinées, films, séries TV, dessins animés… et un tube du groupe Indochine. Henri Vernes, c’est le Jules Verne des années cinquante ! La collection du Masque ciblait les amateurs d’enquêtes, les Arlequin les femmes, les SAS et Brigade mondaine les hommes. Vernes vise les adolescents, qui, grâce à lui, tiennent enfin leur « roman de gare ».
Bob Morane apparaît en 1953 dans La Vallée infernale. Le CV de cet athlétique surdoué est brillant : ancien élève de Polytechnique, As des as de la Seconde guerre mondiale (48 victoires), officier en disponibilité de l'Armée de l'air. Il est nyctalope, polyglotte, reporter-photographe à ses heures, expert en arts martiaux et au tir au pistolet, galant homme et homme du monde. C’est notre James Bond, sans la monarchie et son décorum. Il possède un vieux monastère en Dordogne et un pote, Bill Ballantine. Leur amitié remonte à la guerre. Tous deux sont intrépides, loyaux et désintéressés. Purs aventuriers, ils combattent les injustices, les mafias, les services secrets hostiles, les extra-terrestres, ne craignant pas de se confronter au surnaturel.
« Égaré dans la vallée infernale,
Le héros s'appelle Bob Morane,
A la recherche de l'Ombre Jaune..."
Le Chevalier Noir est le dixième album, mais le premier dessiné par le jeune William Vance (34 ans) qui, après Howard Flynn et Ringo, tient son premier succès. Derrière un découpage d’un parfait classicisme, l’amateur identifiera les prémices de son futur style « réaliste brumeux ».
Une mystérieuse femme contacte, par télépathie longue distance, Bob et Bill. La très blonde Cyrillia Sirius appartient à une antique civilisation, jadis anéantie par une catastrophe. Une poignée de survivants vient d’être réveillée par les radiations de bombes atomiques américaines… Faisant feu de tout bois, Vernes mêle le mythe d’Atlantide au récent crash d’un B52 près de Thulé. Mourants, ils s’inquiètent pour un satellite militaire oublié en orbite. Bob et Bill iront tout faire sauter. Ils embarquent dans une navette, que l’on croirait tirée d’un Yoko Tsuno. D’ailleurs, les bleutés Hyperboréens pourraient passer pour de proches cousins des Vinéens. C ‘était sans compter avec le Smog de l’affriolante Miss Ylang-Ylang. Il possède un rutilant McDonnell Phantom, faut-il y voir la main de la CIA ? Le scénario est alambiqué, le lecteur perdu pourra se fier à des indices généreusement semés : les méchants sont affublés d’une sale gueule, ne sourient jamais et arborent un S rouge sur leur veste.
J’ai lu cet album enfant ; ce qui semble nécessaire pour l’apprécier à sa juste valeur ; et abondamment pleuré sur la déchirante fin de la très belle Cyrillia.
https://www.youtube.com/watch?v=WF2CnKZTAfM
Le bandit s'appelle Mister Kali Jones
Avec l'ami Bill Ballantine
Sauvé de justesse des crocodiles
Stop au trafic des Caraïbes
Escale dans l'opération Nadawieb
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes 76 séries de BD franco-belges cultes. Le meilleur album de chaque et sa critique, 154 critiques de bandes dessinées et 127 avions pour 127 BD
Créée
le 21 nov. 2015
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