Tome 1
Il doit y avoir quand même - et ça me coûte de l'admettre, je vous le jure - une limite d'âge pour la lecture de shônens comme ce "Pandora Hearts", qui m'avait été pourtant chaudement recommandé par un libraire de confiance : même si l'on peut passer sur le graphisme typique du genre, à la fois niais - dans sa représentation d'un XIXème siècle européen "gothiquissime" et ultra-froufrouteux - et finalement peu lisible dès que ça s'agite un peu... sur la banalité passe-partout de la transcription des angoisses existentielles des tourments de l'adolescence (avec un peu d'efforts, on se souviendra que, oui, c'est vrai, on a eu ce genre de trucs compliqués dans la tête à 15 ans)... Non, ce qui rend la lecture de ce premier tome de "Pandora Hearts" terriblement pénible, c'est la confusion permanente de la narration, qui transforme ce qui pourrait être une idée intéressante - en particulier ce personnage d'Alice (au Pays des Merveilles) / lapin possédant le corps du héros pour partir à la recherche de ses souvenirs (... enfin, si j'ai bien compris, ce qui est loin d'être sûr !) - en véritable calvaire pour le pauvre lecteur.
Tome 2
S'il y a un léger mieux dans ce second tome de "Pandora Hearts" par rapport au premier - ce qui n'est pas difficile, il faut bien l'admettre - c'est qu'on a le sentiment que l'intrigue prend un peu de hauteur, avec ce qui semble prendre le chemin d'une poursuite des "contractants illégaux" par l'organisation secrète appelée Pandora (de nouveau, si j'ai bien compris quelque chose au bout de quand même 400 pages !). C'est aussi qu'on a droit à un premier "coup de théâtre" (il paraît en effet que ces retournements de situation, ces "twists" comme on dit désormais, sont les "plus" de "Pandora Hearts") plutôt bien amené. Malheureusement, le plaisir reste portion congrue, du fait du talent certain qu'a Jun Mochizuki pour rendre quasi incompréhensible chaque scène, chaque échange entre les personnages, d'ailleurs tous plus ou moins dessinés de la même manière, ce qui les rend difficilement distinguables les uns des autres. Trop de labeur, pas assez de bonheur à la lecture de "Pandora Hearts", je n'irai pas au delà de ce second tome.
[Critique écrite en 2015]