Le scénario de Trondheim nous ramène directement aux années 1940 alors que Franquin reprenait tout juste la série derrière Jijé. On retrouve un peu l'esprit fantastico-burlesque des aventures avec Radar le robot et le professeur Samovar. Quant au comte de Champignac, il est tout à fait dans la lignée des épisodes des années 1950. Le dessin de Parme est dans le style de l'animation des studios UPA*. C'est particulier et désuet mais ça correspond justement très bien au scénario volontairement "daté" de Trondheim. Les costumes et les décors plantent d'ailleurs le récit à la jonction des années 1950 et 1960. Ce qui n'est pas un mal. Ce dessin sans perspective et simplifié peut gêner au premier abord, mais il apporte une réelle fraîcheur à l'histoire et on finit par très bien s'en accommoder.
Malheureusement, cet album est trop long et s'essouffle à mi-parcours, ce qui, au final, en fait une aventure poussive et décevante.
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(*) : Style des Tex Avery de la dernière période ou de la série animée de LA PANTHERE ROSE ou encore des productions des studios Halas & Batchelor et Hannah & Barbera par exemple.