Sautes d'humeur et de temps entre les foudres divines...
Nos agents spatiaux temporels naviguent dans une époque troublée.
Dans ce dix-huitième opus, Valérian et Laureline se rendent en un temps où, à l’insu de certains protagonistes, se jour le futur. Le devenir de la Terre, disparue (ou peut-être pas), continue de tarauder Valérian.
Ce qui s'avère extrêmement plaisant dans ce tome, c'est le jeu auquel se livrent certaines entités supérieures. La Trinité, déjà rencontrée mais ici plus développée encore, est à mourir de rire. Dieu ronchon en vieil imperméable façon Colombo qui menace tout le monde de ses foudres à la moindre irritation, Jésus en baba cool tyrannisé par son paternel, le Saint-Esprit en machine juridique savante, c'est jubilatoire !... et tellement irrévérencieux déjà. Et que dire de Satan, capitaliste en quête de pouvoir qui demeure exploité, comme ses pairs, au sein d'une industrie dangereuse. Sa mortalité intermittente est une jolie trouvaille.
Si l'on y rajoute de nombreuses références à des albums emblématiques antérieurs, cette aventure se savoure avec plaisir.
Ce n'est pas tant par la maîtrise du dessin, plaisant au demeurant, que se distingue cet album mais davantage par l'esprit imaginatif qui habite le scénariste.
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