Le premier tome de cette deuxième version d’X-Men Legacy avait été une belle et bonne surprise. Tant je ne m’attendais pas à passer un tel bon moment en lisant les aventures d’un personnage m’inspirant si peu que Légion. C’est donc, tout naturellement, que je me suis procurer ce deuxième volume, en espérant être tout autant surpris.
Anxieux de savoir si les prédictions selon lesquelles il détruire l’humanité sont vraies, Légion conclut un pacte avec le diable pour en connaître la réponse. Mais quelle vérité terrifiante peut bien pousser David Haller à se soumettre à un processus qui annihilera ses pouvoirs mutants ?
Découvrez la deuxième saga consacrée à Légion, tirée de la série X-Men Legacy (Marvel Now). Simon Spurrier signe le scénario de cette aventure illustrée par Tan Eng Huat et Paul Davidson.
(Contient les épisodes d’X-Men Legacy #7 à 12)
Les aventures, colorées et barrées, de David Haller pour pérenniser les rêves de son père continuent ici. Et si cette quête reste en toile de fond, c’est surtout sa lutte permanente pour ne pas perdre la tête qui alimente principalement ce second volume d’X- Men Legacy.
Les trois premiers épisodes servent, quelque peu, à nous préparer à la saga en trois parties qui clôture le tome et portant le même nom : Parasite Exotique. Nous y découvrons le début d’une romance entre Légion et Blindfold ! Mais tout cela reste très platonique et se déroule essentiellement sur le plan astral. Il est amusant de voir un personnage aussi puissant aussi peu sûr de lui, aussi vulnérable face à la petite Blindfold.
Légion jette également son dévolu sur un nouveau mutant, qui a le pouvoir de s’approprier sans le vouloir, de façon totalement involontaire le mérite de n’importe quel acte se déroulant non loin de lui. Un immeuble en feu, les pompiers sauvent une mère et son enfant et Santi Sardina qui va être félicité, un film de qualité projeté au cinéma où se trouve Santi, il sera acclamé à la fin de la projection.
Enfin, Légion annonce à Blindfold que les mutants sont en danger de mort, qu’il a l’a vu, qu’il le sait, et qu’il va devoir prendre des mesures drastiques !
Et ces mesures, nous les voyons dans Parasite Exotique. Une saga en trois parties où, pour échapper à son funeste destin qui verrait soit sa mort soit celle de sa bien-aimée, il décide de perdre ses pouvoirs mutants ! Cela l’arrange en plus, vu le chaos qu’il règne dans sa tête et la menace terrifiante que représente l’une des psychés y habitant, celle de son père !
Et alors que tout est prêt pour que David ses pouvoirs, son plan se met en marche pour affronter un homme ayant commis un acte impardonnable pour Légion…
Sur cette saga nous sommes clairement spectateur, on ne comprend pas tout, c’est très poussé par moment, pour ne pas dire tordu. David Heller trace son chemin, et si le lecteur ne comprend pas toujours tout, ce n’est pas grave, il faut s’accrocher. Clairement, si l’histoire est intéressante à suivre, elle ne l’est pas toujours à comprendre. Tout n’est pas très clair dans les agissements de Légion, et ne parlons pas de ce qu’il se passe dans sa tête, difficile de savoir à quoi cela sert, d’où cela vient, où cela mène.
Graphiquement, le style particulier de Tan Eng Huat correspond toujours au titre. Mais ses personnages ne sont pas toujours très regardables. Pauvre Blindfold, on dirait que ces cheveux ont baignés dans l’huile, il semble gras et sans le moindre relief. Cela fait assez caricatural comme style graphique et les traits de Davidson, sur les trois derniers chapitres, dénotent trop de Huat. Pourtant c’est plus joli, du moins plus conventionnel.
Bref, ce tome 2 d’X-Men Legacy est toujours intéressant à suivre, plus compliqué, plus brouillon aussi. Mais c’est plaisant à suivre, ce personnage de Légion, bien que complètement barré, change de ce que l’on peut voir habituellement chez les mutants. Et quand je vois les récits sans saveur de Bendis, je me dis que c’est dommage de devoir partir dans des titres plus anonymes pour avoir de la qualité.