Perfect World, tome 5 par Sunread26

Chronique complète

Extrait :

Je continue d’avancer doucement dans la série, que le couple entre Kawana et Ayukawa est quelques difficultés, voire des pauses, n’a rien de surprenant, même un couple lambda ferait face à ce genre de situations. Ce qui commence un peu à m’énerver par contre, c’est le comportement d’Ayukawa, comme s’il devait tout porter à lui seul, qu’il rendait forcément les autres malheureux. Tout ne tourne pas autour de lui ou de son handicap et s’il avait pris le temps d’écouter Kawana, il aurait compris le problème, mais non, il est centré sur lui-même…

À cause de ça, il ne pense qu’à ses propres ressentis et émotions, si bien qu’il n’écoute plus du tous les autres. C’est cette attitude auto centrée qui m’exaspère chez lui. Il s’est tellement recroquevillé sur lui-même qu’il ne fait plus attention aux sentiments des autres. C’est sans doute pour ça qu’il n’a pas remarqué les sentiments de son infirmière à son égard. Je peux comprendre qu’il se renferme sur lui-même, mais le fait de ne pas écouter les autres, ça ne doit pas dater de son accident. Il s’entête et impose ses propres choix, sans doute par peur, mais Kawana n’est pas comme sa première petite amie. Elle est venue vers lui en connaissant sa situation (même si elle ignorait les engagements que sa demande). Comment pourrait-elle être malheureuse alors qu’elle a choisi d’être avec lui ? Il ne voit que ce qu’il souhaite voir, ne pose pas de question ou ne déclenche pas de conversations à ce sujet… Si bien qu’il ne se rend compte de rien et Kawana n’est pas du genre à imposer sa vision comme lui, mais plutôt à encaisser encore et toujours, en silence. S’il savait écouter et lancer un minimum une conversation, il aurait vu qu’elle se sentait surtout impuissante et qu’elle ne souhaitait que l’aider. S’il avait un peu de jugeote, il lui aurait alors dit d’être patiente et d’avancer pas à pas, sans s’épuiser… Mais non ! Il n’a évidemment pas fait ça ! Au final, j’ai surtout l’impression que les paroles du père de Kawana lui ont bien servi d’excuse, car il n’a juste pas le cran d’assumer, ce n’est qu’un peureux. Kawana l’aime depuis le lycée et ses sentiments n’ont pas changés, comme tu peux croire qu’ils changeront si tu l’as largue comme une merde gros couillon !!

Désolé, mais j’avoue que son personnage me sort de plus en plus par le nez ! Il est insupportable, incapable de se remettre en question dans le bon sens. Incapable de prendre une décision quand ça le concerne et au final, celle qu’il finit par prendre est la seule qui fait mal. Il est peut-être doué en tant qu’architecte, mais il ferait bien de se soigner l’esprit maintenant qu’il a fait de son mieux pour son corps. Un autre exemple de couple est présenté dans le tome, avec le même cheminement que celui de nos protagonistes. Sauf que là, la personne en fauteuil n’a plus que quelques années à vivre (ce qui n’est pas le cas d’Ayukawa). Ce qui est un peu agaçant aussi, c’est qu’il reste dans ses illusions, en oubliant qu’il a pleins d’exemples autour de lui qui prouvent qu’il a tort. En plus de ça, il considère ses illusions comme un exemple pour comprendre les autres et agir en conséquence, ce n’est pas bon, il ne cherche plus à s’améliorer ou à évoluer, au contraire, il stagne… J’aime bien le fait que l’autrice cherche également à aborder l’aspect psychologique du handicap, mais je trouve sa mise en scène un peu maladroite. Pour l’instant, ce sont surtout les aidants qui sont mis à mal à ce sujet (l’infirmière, Kawana ou le nouveau personnage). Le point de vue des personnes en situation de handicap et vu par l’extérieur, pas en ayant eux-mêmes en première personne (je ne sais pas si c’est clair). On n’a donc pas vraiment ou pas entièrement leur réflexion à ce sujet, juste la finalité de celle-ci. Ayukawa va refuser le projet du nouvel ami de Kawana, car il s’est identifié à sa compagne, mais il ne pensera que plus tard à envisager un plan B pour eux. Sans même s’en rendre compte, il vient de mettre le doigt sur quelque chose qui pourrait aussi s’appliquer à lui personnellement. J’espère donc qu’il aura la réflexion qu’il faut par la suite…

[...]