Jonathan éprouve le besoin de faire le point avant de décider vers où se diriger. Il a trouvé refuge dans une cabane un peu à l’écart au-dessus du village tibétain de Purang. Il écrit beaucoup sur un cahier, mais il participe également aux travaux dans les champs.

Il aime à se promener dans cette région sauvage pour méditer et apprécier les rhododendrons. Au cours d’une de ses promenades, il a la sensation d’une présence, mais rien ne se passe. Par contre, cette étrange présence il la sent de plus en plus régulièrement et même dans la cabane. En rentrant d’une de ses promenades, il observe la disparition d’une boucle d’oreille qu’il accrochait à un clou du mur de la pièce principale, une boucle qu’il conservait en souvenir de la belle Saïcha. A force de persévérance et d’observation, il finit par découvrir une fillette de 9 ans maximum qu’il prend d’abord pour une enfant sauvage, car elle se montre extrêmement méfiante et ne parle pas. Par contre, elle finit par manger ce que Jonathan lui laisse dans une assiette qu’il place à l’extérieur de la cabane. Jonathan l’apprivoise progressivement.

Quand la fillette disparaît, Jonathan fait son enquête auprès des villageois. On finit par lui dire qu’elle a probablement un lien avec un vieil homme qui, 3 ans auparavant, a vécu dans la cabane que lui-même occupe désormais. Un occidental qui avait fui Lhassa, suite à l’arrivée des chinois. Cet homme, Jonathan devrait pouvoir le trouver dans un village à plusieurs jours de marche.

Cet album est à mon sens un album de transition. L’histoire fait d’abord penser aux histoires (réelles) d’enfants sauvages filmées par François Truffaut (Victor de l’Aveyron) et Werner Herzog (Kaspar Hauser) pour dériver vers l’histoire tourmentée du Tibet et une nouvelle errance débouchant sur un face à face avec un homme ayant intégré l’état d’esprit local. Jonathan hérite finalement d’une nouvelle compagne en la personne de Drolma.

L’histoire en elle-même est plus contemplative que les précédentes et presque anecdotique par moments. Beaucoup plus de texte que dans les albums précédents à cause de l’utilisation du cahier intime. Ceci dit le découpage des planches reste typique du talent de Cosey et on trouve quelques vignettes fabuleuses au point de vue couleurs ou paysages, aux planches 1 et 31. Un album que Cosey conseille de lire en écoutant de la musque sacrée tibétaine, ainsi que « Ommadawn » de Mike Odfield et « Rubycon » de Tangerine Dream.
Electron
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le 20 janv. 2013

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