Comme l'indique le titre de ce quatorzième tome de la série Walking Dead, nos chers survivants sont une énième fois « Piégés » dans leur nid qu'ils croyaient douillet. Après l'installation durable de lignes scénaristiques plus grosses qu'à l'accoutumée, mais plus complexes sûrement sur le long terme (et c'est également dû au fait que beaucoup de personnages ont eu besoin d'être introduits en très peu de pages), Robert Kirkman nous immerge à nouveau dans les rouages de ses récits les plus sombres et je salue bien bas les risques qu'il prend ici, tout en exploitant habilement les ingrédients qu'il avait semés précédemment. À cela s'ajoute le fait que Charlie Adlard remet un bon coup de crayon pour nous détailler l'horreur dans tous ses petits détails macabres : des images bien plus caractérisées que dans le tome précédent qui apparaissait en fait en demi-teinte. Vu les scènes qu'on nous offre ici, je ne peux que paraphraser Eugène qui affirme à un moment particulièrement soutenu : « C'est épique ce qui se passe ici ! ». le tout se termine même par un nouveau discours épique de Rick pour détailler sa ligne de conduite qui, finalement, n'a jamais vraiment changé. C'est d'ailleurs ce qu'on pourrait croire et reprocher : toujours les mêmes enchaînements de situation et toujours les mêmes conséquences néfastes. Malgré tout, ce serait bien trop facile d'affirmer cela : Kirkman et Adlard réussissent à se renouveler suffisamment pour tenir en haleine leurs lecteurs et leurs fans sans faiblir vraiment. Abraham affirme, quant à lui, qu'après ça, « on va bien dormir, cette nuit ! » ; personnellement, je n'ai pas dormi tout de suite après ce tome-ci ! Enfin, il est important d'affirmer ceci : malgré toutes les tentations et les spoilers d'amis lecteurs, j'ai encore découvert des choses auxquelles je ne m'y attendais pas du tout, et ça c'est jouissif pour une telle série à péripéties fortes !