Ping Pong
8.4
Ping Pong

Manga de Taiyō Matsumoto (1996)

plus balèze qu'un Genki Dama no Jutsu en Bankaï

Vous vous dites sûrement : c'est quoi cette merde?

Encore un shōnen à la con sur le sport et pas n'importe lequel, le pire sport après le curling, le ping pong?! 'Savent vraiment plus quoi faire au pays du soleil violent!

Vous vous dites, faut vraiment avoir fini TOUT One piece, TOUUUUT Naruto, TOUT hunter X hunter, puis s'être tapé ces grosses crottes en animé sur le basket, s'être même refait captain Tsubasa (naze mais naze!) et là, au bout du bout, après avoir terminé (pour la deuxième fois) de scroller votre catégorie préférée de videos pornos sur Pornhub, allez!! vous ouvrez ce truc.

Et là vous vous retrouvez comme des cons.

Matsumoto c'est le mec qui comme Marseille a réconcilié le béton et l'amer, Moebius et Otomo, vous et le ping pong. Vous allez sortir de là, foncer à décathlon et acheter une raquette Pongori à 30 balles, vous inscrire dans un club et vous faire exploser tous les lundi par des jeunes de 14 ans avec des Tshirts Fortnite. A part quand Chichi demande à Kaka crotte de l'épouser dans le troisième tournoi d'arts martiaux et ptet' au début dans Dragon Head dans le tunnel, je crois pas avoir été autant ému dans un manga.

Le dessin, dès les premières pages...

Il vibre.

on le pense naïf. Il est dans le fond du temps, cool. Posé.

Mais il vibre, il attend son heure.

Et dès que ça joue, que ça balance du coup droit lifté en prise porte plume 'faut voir les corps et l'espace se distordre, tout se détend. On dirait qu'il y'a des ralentis. Le découpage est dingue, se met à prendre des cases entières, on pige tout, pas comme dans "Blame" ou dans Gunnm (les courses de rollerball ok c'est beau mais on capte rien parfois).

Les dialogues sonnent justes. Les deux sensei entraineurs vieillissant sont parfaits, les dialogues drôles de peko et les non dialogues de smile sont parfaits, tous les personnages travaillés subtilement, aucun n'est pareil et n'est un clone de goku ou naruto ou luffy (salut Black Clover, kikoo Fairy Tail) qui veut se battre pour ses amis. Nan, là c'est l'inverse, on perd pour son pote, aucun ne joue au ping pong pour la même raison, c'est clairement au-dessus de la mêlée des shōnens, n'importe lequel, tellement au-dessus que c'est même pas un shōnen, enfin si c'est LE shōnen.

Dedans vous avez une de mes scènes préférées de tous les temps en mangas, y'a un joueur chinois avec son coach, ils sont dehors, ils parlent de la pluie et de Mao, et juste, le joueur chinois super fort tend l'oreille et entend dans le gymnase à 200 mètres de là, peko et smile qui font un match, et il tend l'oreille donc et dit un truc genre "ah! il est pas mal ce défenseur" et l'autre "ouais mais on dirait qu'il fait exprès de pas jouer à fond", les mecs sont tellement balèzes, tellement dans le game qu'ils peuvent suivre le match à l'oreille et même faire des suppositions sur l'état psychologique des joueurs. Tellement shōnen!!!

On se dit après le premier tournoi, après des pages pareilles, on va débander, il peut pas faire mieux. Eh ben si! Le deuxième tournoi vous met une telle raclée, vous surprend, même. Le boss des mecs rasés, (dans la grosse équipe ,ils sont tous rasés à la Krilin) vous envoie des kamehameha, avec sa raquette, l'autre lui répond avec des gros rasen shurikens dans sa face, sans chakra, sans pouvoir, sans toute cette magie pour enfants .

Nan ici on est des adultes hein, nous ici, on joue au ping pong!

Stephen-Kink
10
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le 27 févr. 2024

Critique lue 29 fois

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