"It's a strange world. Let's keep it that way."
L'objectif entrepris par Warren Ellis dans Planetary était risqué: effectuer un hommage à toute la culture populaire du XXéme siécle à travers un comic-book, suport né pendant cette période. Nous aurions pu nous trouver façe a une simple succesion de références liés par une histoire sans importance.
Heureusement, Ellis nous offre un scénario magnifique. Les références s'enchainent dans Planetary d'une maniére époustouflante. Rien n'y échape: le monde de Lovecraft se mêle à celui des films de série Z des annés 50, et ainsi de suite.
Mais le sénariste britanique ne se contente pas du simple hommage, il se livre aussi à quelques critiques. C'est le cas du chapitre 7, oú l'on assiste à une dénontiation des histoires sombres et ridicules qui ont infesté toute l'industrie de comic book des annés 80 en un essai raté d'imiter Watchmen et autres classiques de l'époque.
Cepandant, comme je l'ai dit auparavant, même si la partie d'hommage est réussi avec brio, tout ceci résulterait ridicule avec une histoire sans interet. Mais encore une fois, l'histoire est fascinante. Les techniques narratives utilisés pendant la premiére partie de l'oeuvre, celle qui compte le plus de références et qui se base sur le mystére de l'identitée du quatriéme homme, sont totallement originales en 1999 et ont été reprises par plusieurs productions ultérieures telles que la série Fringe.
De plus, les personnages principaux sont tous géniaux, que ce soit le mystérieux amnésique Elijah Snow, la belle et ennuyée Jakita Wagner, oú The Drummer, le personnage le plus original du comic. Sans parler de The Four, (référence directe aux 4 Fantastiques) les meuilleurs ennemis que j'ai eu le plaisir de découvir dans un comic-book.
Tout ceci est aussi possible grâce à la merveuilluse labeur de l'illustrateur Jhon Cassaday, qui donne une cohérence esthetique à tout ce pastiche de références. Nous assitons à son évolution pendant les 10 ans qui ont été nécéssaires à la réalisation de l'oeuvre. Planetary est innimaginable sans Cassaday, chose dont Ellis était conscient, et qui explique le délai entre chaque numéro.
En définitive, Planetary est le chef-d'ouvre du comic book américain de la premiére décénnie du XXIéme siécle. Que se soit pour découvrir sa merveuilleuse histoire, ses personnages sans égal, ou un véritable annuaire de la culture populaire du dernier siécle, c'est une lecture obligée.
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