Déjà le treizième tome de la fameuse série Walking Dead pour moi et on ne peut s'empêcher, ici, de faire le troublant parallèle entre le besoin incompressible de porter une arme (qui s'impose à certains de nos survivants) et les événements de la fin de l'année 2012 aux États-Unis, notamment le meurtre d'une vingtaine d'enfants dans leur école par un jeune homme équipé d'armes d'assaut. Après les nouveautés intéressantes du douzième tome, celui-ci nourrit la situation de multiples conflits inégalement développés et de nature très diverses. Toutefois, leur point commun est flagrant : il s'agit de retrouver des scènes possibles de notre vie quotidienne dans un contexte, pour le moment, isolé de l'épidémie : violence conjugale, adultère, jalousies, rapports de force, les leviers sont légion et parfois trop facilement utilisés, il faut le reconnaître. Robert Kirkman nous a déjà gratifié de bien meilleures tournures scénaristiques, d'autant plus que nous commençons à vraiment bien connaître ses personnages désormais. Les dessins de Charlie Adlard, comme je l'avais déjà pressenti précédemment, s'empâtent un peu et s'autorisent de temps en temps des grands écarts, entre des saynètes parfois bâclées et des planches quasi parfaites où son trait est mis en valeur par le noir et blanc. Ces extrêmes ne sont pas agréables à voir s'enchaîner, il faut avouer… Cela est d'autant plus vrai que les situations dans lesquelles Kirkman met ses personnages ne sont pas avantageuses, notamment pour Rick, et leurs travers sont alors mis en avant plus qu'autre chose. Avec un peu de recul (deux jours de recul, c'est pour vous dire le recul, hein !), j'imagine que Robert Kirkman met en place de nouvelles intrigues au sein d'un lieu qui a sûrement davantage vocation à perdurer que la prison n'a eu le loisir de le faire dans les premiers tomes.