Popeye est un album qui m’a été offert. J’étais ravi de recevoir ce cadeau car il rappelait à mes souvenirs un personnage de mon enfance. J’étais curieux de découvrir une aventure de ce célèbre marin. De plus, la couverture était intrigante sur le plan graphique. Cet ouvrage est l’œuvre conjointe de Ozanam et Lelis, auteurs qui m’étaient jusqu’alors inconnus.
La quatrième de couverture présente les enjeux avec les mots suivants : « Tout le monde connaît Popeye, ce borgne fort en gueule qui exhibe ses biceps après avoir englouti des épinards en boite. Il est drôle, Popeye. Sa façon de parler, de manger les mots… et ses expressions toutes faites. Et pis, c’est un type courageux, un mec bien. Un vrai héros. Un jour, une drôle de môme au langage fleuri vient lui taper dans son œil valide. Il est trop vieux pour elle. Mais, Olive, c’est sa môme, c’est sûr. Même qu’il accepte de partir à l’aventure avec le frère d’Olive… à la recherche d’un fabuleux trésor. »
La première chose qui m’a marqué en ouvrant le bouquin est le trait très particulier des dessins. Je dois bien dire que j’ai eu du mal à digérer cette première bouchée. La lecture s’est avérée désagréable pendant quelques pages. J’avais l’impression que le trait tremblait en permanence. Au fur et à mesure de l’avancée de l’histoire, je me suis habitué mais ne suis jamais pour autant tombé sous le charme. Le style de Marcello Lelis donne une identité graphique à l’album assez clivante. De mon point de vue, il s’agit d’un point faible de l’ensemble. Néanmoins, je suis curieux de lire l’avis d’un lecteur qui aurait une opinion opposée à la mienne sur ce plan-là.
Bien que Popeye soit présent dans mes souvenirs d’enfants, je n’en garde pas des souvenirs très précis. Néanmoins, j’ai pris plaisir à retrouver un Popeye marin, costaud. J’ai aimé le voir déguster ses épinards. J’ai apprécié de le voir tomber amoureux d’Odile. Néanmoins, le ton du propos est bien plus adulte. Cette évolution dans l’exploitation de cet univers est assez réussie.
L’intrigue est une tranche de vie de Popeye. On y découvre plusieurs enjeux. Le premier concerne la difficulté de la vie de pêcheur. Le second le héros a également une relation conflictuelle avec son père. Mais la magie de l’amour le touche également avec la construction de sa relation avec Olive. Enfin, comment pourrait-il y avoir une histoire de marin sans une chasse au trésor potentielle ?
Pour conclure, je dirai que ***Popeye*** est un objet intéressant. Je pense que l’adaptation au dessin reste un critère indispensable au plaisir de la lecture. Malgré une certaine réticence graphique, j’ai passé un moment agréable dans cet univers à la fois familier et plein de surprises. Je le conseille donc car il s’agit d’un ouvrage original et ce n’est déjà pas si mal…