Certains titres ont véritablement explosé après Secret Wars, comme Docteur Strange ou la Panthère Noire. Sous l’impulsion de Ta-Nehisi Coates, le titre de T’Challa est de nouveau l’un de mes titres préférés, et surtout, le Wakanda a subit une véritable révolution, évolution ! Du coup, forcément, avec un tel succès, on se doute bien que Marvel allait capitaliser dessus et nous proposer des titres satellites. C’est ainsi que l’on découvre Wakanda Forever, une mini série mettant en lumière les Dora Milaje.
Les Doja Milaje, les redoutables forces spéciales du Wakanda, font leur grand retour après avoir séduit les spectateurs du film Black Panther. Les habiles guerrières de T’Challa se retrouvent catapultées à New York où elles affrontent l’une de leurs anciennes consœurs et croisent certains des plus grands super-héros de la ville.
Dans la saga complète Wakanda Forever, la romancière Nnedi Okorafor et le dessinateur Alberto Albuquerque (Letter 44) enrichissent la mythologie moderne de la Panthère Noire. Puis on remonte dans le passé du personnage grâce à Don McGregor, Christopher Priest et Reggie Hudlin qui ont chacun marqué une période de l’histoire du héros.
(Contient les épisodes Wakanda Forever : Amazing Spider-Man #1, Wakanda Forever : X-Men #1, Wakanda Forever : Avengers #1 et Black Panther Annual #1)
On se retrouve donc avec une mini-série qui nous propose différentes associations avec les Doja Milaje à chaque épisode.
Durant le run de Ta-Nehisi Coates, une nouvelle Doja Milaje, enfin ancienne Doja Milaje, a beaucoup fait parler d’elle. Nakia, qui est devenu la terrifiante Malice à cause de sa fascination malsaine pour son roi. Elle a fait parti du regroupement de super-vilains qui a enflammé le Wakanda.
Okoye, Aneka et Ayo décident de régler, seules, le problème de la sorcière usant Jufeiro pour contrôler les esprits, et ainsi refermer la blessure, interne aux Doja Milaje, provoqué par la trahison de leur ancienne sœur.
A travers des flash-back où l’on en découvre plus sur la formation des Doja Milaje, nous apprenons, surtout, à connaître Nakia, et découvrons comment elle en est arrivée à devenir la terrible Malice. Nos trois héroïnes vont parcourir les États-Unis pour mettre la main sur elle.
A travers les trois chapitres de cette mini-séries, Okoye, Ayo et Aneka vont pouvoir compter sur l’aide de Spider-Man, de Tornade, de Malicia, de Diablo et des Avengers. Il faut dire, que Nakia semble sombrer de plus en plus dans la folie. Par conséquent, avec l’utilisation du Jufeiro, elle devient de plus en plus dangereuse. Mais malgré toute cette aide, les Doja Milaje en mission, tiennent à l’accomplir toutes seules.
C’est une intrigue plutôt sympathique et intelligente que nous propose la romancière Nnedi Okarafor. Cette plongée au cœur des Doja Milaje est instructive et passionnante. Je trouve que de donner un titre aussi imprégné des cultures africaines, à des auteurs d’origine africaine donne une puissance incroyable au titre. On ressent toute la force de ce continent si riche, si empreint de mystère et de force.
Pas sûr, cependant, que la greffe de Spider-Man et des autres héros de l’univers Marvel apporte véritablement quelque chose. Aneka, Okoye, Ayo et Nakia se suffisent à elles-même.
Graphiquement, j’aime beaucoup ce qu’a fait Alberto Albuquerque sur Letter 44, très centré science-fiction. Là, si cela reste très beau, je trouve que le style ne colle pas vraiment à un titre plus « réaliste ». Et j’ai l’impression qu’il accentue davantage son trait, ce qui n’est pas toujours judicieux.
Le tome se termine avec le premier annual du titre de Black Panther, avec trois histoires bien différentes. L’agent Ross et la trahison d’un Wakandais, une mort tragique et un ultime au revoir, et enfin une agréable vision du futur pour le Wakanda. De petites histoires plaisantes à lire, et surtout magnifique à regarder.
Bref, forcément, lorsque l’on se retrouve avec des titres satellites comme cela, on se retrouve avec du bon et du moins bon. Si je n’avais pas du tout accroché à Rise of the Black Panther, j’ai adoré ce Wakanda Forever. Tout simplement car il nous apporte quelque chose, nous apprend des choses, le tout sur une intrigue bien écrite et pleine d’émotion.