Psyren
6.9
Psyren

Manga de Toshiaki Iwashiro (2007)

Depuis quelques temps déjà, les éditeurs rivalisent pour imposer le nouveau shônen à succès du marché français. Kana a décidé de miser sur Psyren, titre issu du célèbre Shônen Jump. Pas un chef d’œuvre, mais un manga indubitablement réussi.

Le mot qui définit le mieux le début de Psyren serait « évolution ». Le manga commence comme un survival horror, violent et même sadique ; une sorte de série B décérébrée mais très divertissante. L’histoire glisse ensuite vers un contenu plus proche des canons du Shônen Jump, avec l’apparition d’un pouvoir spécifique à la série – le psi – que les héros devront apprendre à maitriser lors de séances d’entrainement, et des enjeux de fins du monde. A un moment, nous pouvons ressentir une certaine influence de Bleach, dans le style et la hiérarchie des ennemis, mais heureusement il ne s’agit que d’un détail.
Ce qu’il faut noter, c’est que cette évolution se fait très naturellement. Le psi nous est indirectement présenté dès le début, et à la différence d’un manga comme Hunter x Hunter, le mangaka ne donne pas l’impression d’inventer des tenants et aboutissants au fur et à mesure (ce qui pourrait générer des incohérences), mais parait disposer d’un plan précis dès le début.

Pour un titre issu de ce magazine, Psyren ne compte finalement qu’un nombre réduit de volumes. Et c’est tant mieux. L’histoire est constituée d’un seul tenant, avec un début et une fin bien définis, cette dernière mettant un terme aux enjeux principaux tout en restant légèrement ouverte ; et contrairement à un Death Note, elle n’a pas été rallongée artificiellement. A la rigueur, les deux derniers tomes peuvent sembler un peu rapide, mais cela reste plus que correct.
Dans cette histoire, les personnages vont effectuer des aller-retours constant entre leur monde et Psyren afin de sauver les deux, puisqu’ils auront des menaces (liées) à affronter dans chacun d’entre eux. Impossible hélas! d’en dire plus sans dévoiler des points clés de l’intrigue. Ce qu’il est toutefois possible d’ajouter, c’est que la série bénéficie d’un dessin clair, que les combats ne sont absolument pas brouillon, ce n’est jamais du grand art mais cela ne gêne strictement jamais la lecture.

Malgré un début qui semble manquer de profondeur et qui n’annonce pas le propos réel de la série, Psyren est un titre efficace et original – même s’il renvoie à des codes très classiques – relativement court pour un shônen, et parfaitement divertissant. Pas sûr qu’il fera date dans l’histoire du manga, mais il s’agit d’une série bien faite et prenante comme un bon shônen se doit d’être. A consommer sans modération.
Ninesisters
7
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le 4 août 2012

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