PTSD Radio fait partie de ces mangas accompagnés d’une histoire singulière (mais difficile à vérifier) : l’auteur aurait mis un terme à la série car hanté par ce qu’il dessinait. De quoi titiller la curiosité et se demander si une quelconque malédiction ne gît pas à travers les pages du titre. Il est vrai que quelques troubles apparaissent avec ce manga.
Tout d’abord un trouble au niveau du récit. Une succession d’histoires courtes qui semblent décousues mais qui finissent par prendre forme. À l’instar de pièces d’un puzzle que l’on assemble page après page, aiguillé parfois par des propos quelque peu ésotériques. Nous suivons des personnages dans des lieux différents, situés sur différents points de la « timeline » mais tous convergent vers le même but : éclairer les mystères qui apparaissent.
Ensuite au niveau du dessin. Au fil des histoires j’ai l’impression que l’on est en compagnie de Mase (Ikigami), Taguchi (Battle Royale), Kakizaki (Rainbow). Comme un mix du style de ces différents artistes qui donne à l’auteur une patte graphique facilement repérable. Le découpage est sage (que des cases rectangulaires) si bien que l’effroi est produit par d’autres canaux…
En outre l’environnement du titre confère une certaine proximité avec les personnages qui, pour la plupart, vont voir leur quotidien chambouler suite à des actions souvent anodines de leur part. Mais une petite cause peut avoir de grands effets. Et il n’y a pas de super héros pour vous venir en aide. La cavalerie ne débarque pas. Deal with it.
Enfin, un trouble survient lors du passage en caisse : pas de pages couleurs, environ 330/340 pages dans un format souple pour 16,95 euros. Vous avez deviné : PTSD Radio ne fait pas partie des titres les moins chers disponibles actuellement.
La note : Ogushi /20