"Vaut mieux être noir que homo ; quand t'es noir, t'as pas besoin de le dire à ta mère"*
Bonjour le papier brillant ! S'il y a un truc difficilement supportable dans l'évolution des séries datant d'au moins les années 90, c'est le changement de papier. C'est sans doute moins cher de tirer les albums là dessus, mais c'est tellement moche. Les couleurs ordinateur c'était déjà pas terrible mais combiné avec cette autre nouveauté, c'est pire que tout, car les fondus numériques se voient renforcés par le côté brillant du papier. Soit.
Cauvin se recycle énormément sur cet album. C'est dommage car ça commence par un gag audacieux au cours duquel on annonce que Marie Rose a trouvé un job. Malheureusement, au lieu de se servir de cette donnée comme d'un fil conducteur, ou d'au moins de l'exploiter de temps en temps, il abandonne complètement l'idée, si bien que Marie Rose semble à nouveau femme au foyer pour le reste de l'album. Si les pages présentent peu d'originalité, elles font sourire un peu, c'est déjà ça.
Graphiquement, Laudec montre quelques faiblesses, on sent qu'il a du mal à truover la position juste et surtout qu'il est influencé par les séries du moment ; d'ailleurs le ton général de la série en souffre ; je ne suis pas familier avec l'univers Titeuf, mais j'ai comme cette drôle d'impression que le duo d'auteurs tentent de suivre cette voie. Je ne trouve plus ce gamin à la fois espiègle et innocent.
Bref, un album sympathique, sans plus.
*pour le titre je me suis permis de piquer une blague de Christophe Aleveque que j'ai découvert il y a peu et qui me fait me tordre de rire. Merci Christophe.