L'exotisme du background et notamment les coutumes du Wakanda, le pays fictif de la panthère noire, sont assez dépaysants et représentent le principal intérêt de l'album. Pour la crédibilité c'est une autre affaire, on a trop peu d'informations sur cette "Atlantide" Africaine qu'est ce futuriste état du Wakanda.
L'intrigue s'inspire de l'histoire coloniale de l'Afrique pour en proposer une version de comics plus actuelle. Ca colle pas mal au décor même si ça fait un peu réducteur comme thématique sur l'Afrique. Là est d'ailleurs le gros problème de l'album qui enquille les clichés nauséabonds sur une idéologie bienpensante agaçante.
Outre le french bashing primaire c'est surtout le manichéisme simpliste, faisant des noirs des modèles de vertu et des blancs des criminels sans cervelle, qui devient vite exaspérant. Cette quasi obsession scénaristique d'une opposition raciale est franchement dérangeante.
L'isolement politique acharné du Wakanda, qui s'est entouré d'un champ de mines, fait vraiment penser à des pays comme la Corée du Nord. A un moment les responsables Wakandais revendiquent détenir un remède contre le cancer mais refusent sciemment d'en faire profiter les méchants occidentaux, on va quand même loin dans le sectarisme débile là.
Le personnage de la panthère noire n'a pas de pouvoir, hormis faire sortir des sortes de griffes à la Wolverine, et c'est avant tout son rôle symbolique et politique qui le rendent un tantinet intéressant. A noter aussi quelques petites fautes d'orthographe grossières, peut être du fait de la traduction.