Il y a des fois des couvertures qui vous frappent soudainement et vous poussent à vous jeter sur le bouquin. C’est le cas de celle du premier tome d’Iron Fist par Kaare Andrews. Quelle claque visuelle dès la couverture. Agressive, sombre et en même temps flashy. Et me voilà avec ce titre sur les bras. Et je ne sais pas du tout où je vais en entamant ma lecture, tant je ne connais rien de Danny Rand, si ce n’est ses quelques apparitions dans des titres Avengers. Hormis son nom, ses poings redoutables et son costume kitsch, je plonge dans l’inconnu.


Le passé revient hanter Danny Rand, le justicier connu sous le nom d’Iron Fist. Tandis que son appartement est la cible de mystérieux ninjas, Danny reçoit un message en provenance du royaume mystique de K’un-Lun. Le héros doit alors retourner dans la cité magique et revivre les événements implacables qui ont marqué son enfance.
Sang, trahison et vengeance sont au programme de cette épopée entièrement réalisée par Kaare Andrews.
(Contient les épisodes d’Iron Fist : The Living Weapon #1 à 6)


Après la couverture, la première chose qui frappe le regard, ce sont les dessins de Kaare Andrews. L’artiste signant le scénario mais aussi les dessins et la colorisation. Si l’on regarde cela rapidement, sans faire attention, on pourrait se dire que certaines pages donnent l’impression d’être bâclées et pourtant l’artiste effectue un travail énorme et d’une incroyable richesse ! Que ce soit ses séquences dans le passé, donnant l’impression de voir de vieilles planches, de vieux dessins usés par le temps.
Ou, et surtout, les scènes dans le présent, où Kaare Andrews met un point d’orgue à travailler chaque séquence de façon bien précise. Les scènes de combats, soit remplies de détails pour montrer la puissance dégagée, soit illustrées sur de grande pleine page où la violence nous gicle aux yeux.
Un travail sur les silhouettes, les ombres dans un travail de couleurs rouge/noir sombre et agressif. Un jeu d’onomatopée adéquat, s’insérant dans les dessins et en rendant les scènes encore plus vivantes, plus immersives.


Si j’ai été totalement séduit par les dessins, et ce dès la couverture, j’ai mis un petit peu plus de temps à rentrer dans l’histoire.
Kaare Andrews plongeant le lecteur dans une intrigue mêlant attaque sur K’un-Lun et flashbacks sur l’enfance (très dure) de Danny Rand. Alors qu’il est au lit avec une journaliste, dont il a un mal fou à retenir le nom (c’est très élégant) Danny est soudainement assailli par des images de son passé tragique, de la perte de ses parents, alors à la recherche de la cité mystique de K’un-Lun. C’est alors que des sortes de ninjas-zombies-robots l’attaque et qu’une petite fille débarque, le suppliant de rejoindre K’un-Lun au plus vite !
En arrivant sur place, une vision d’effroi va s’abattre sur Danny, le renvoyant à son passé et le forçant à revivre une épreuve qui n’est toujours pas cicatrisée ! Difficile pour le jeune homme, dans ces conditions, de répondre aux attentes des survivants de la cité mystique, et encore plus de se battre, lorsqu’il découvre le visage de son nouvel ennemi !...


Pendant ce temps, sur Terre, la charmante et sexy Brenda Swanson s’avère beaucoup moins nunuche et superficielle que ce que nous avions pu voir dans ses premières scènes. Et il faut pas mal de sang froid pour ne pas disjoncter avec ce à quoi elle assiste depuis l’attaque du loft de Danny Rand !


Ce n’est pas un récit de super-héros que nous narre Kaare Andrews, il suffit pour cela de remarquer que Danny Rand ne porte, à aucun moment, son masque jaune. C’est une histoire d’homme, une histoire de passé, une histoire de destin. Comment avancer avec un tel poids ? Comment vivre alors que l’on ne croit pas en soi ? C’est en quelque sorte une renaissance pour Danny Rand que cette nouvelle épreuve. Et la force du récit de Kaare Andrews, c’est que très rapidement, on plonge dans ce combat semblant perdu d’avance, même sans rien connaître du personnage principale. A aucun moment ma méconnaissance d’Iron Fist à été un handicap. La difficulté de rentrer dans l’histoire venant principalement du fait que l’on débarque en plein milieu de quelque chose, pas de round d’observation, de présentation.


Bref, belle surprise que cet Iron Fist. A travers une histoire très sombre, très noire et très violente, nous assistons à une véritable déchéance, rajoutant encore plus de douleur au fardeau de Danny Rand. Mais comme tout grand héros, tel un phénix, il finira par renaître de ses cendres, et la vengeance risque d’être violente !
Une très bonne histoire, de magnifiques dessins !

Romain_Bouvet
8
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le 8 juil. 2015

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Romain Bouvet

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Fett_s_Son
8

Rage Débordante.

Dany Rand A.K.A Iron Fist, héros presque méconnu mais qui a eu le droit à de magnifiques histoires ( Merci Brubaker et Fraction) se présente devant nous avec ce Relauch qu'est "All New Marvel Now"...

le 9 juin 2015

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