Le mauvais Tour de Babel
Avec Rapture, Matt Kindt revient sur Ninjak, un personnage qu’il maîtrise parfaitement pour avoir été le chef d’orchestre de son reboot de 2015 avec 27 numéros d’excellente qualité. Il retrouve...
le 23 nov. 2018
Maintenant que j’ai enfin lu l’intégrale Shadowman (excellente lecture) et le tome sur le Guerrier Eternel (absolument génial), j’ai enfin pu me lancer dans Rapture ! La mini-série de Matt Kindt qui se concentre sur Ninjak et Shadowman, mais également Punk Mambo et Tama la jeune géomancienne venue du futur !
Sur une plaine meurtrie, deux armées venues d’une autre dimension se préparent pour leur dernière bataille. Leur objectif : une tour gigantesque nommée dans une langue depuis longtemps interdite.
Une des armées est dirigée par une force primitive, Babel, prête à tout pour accéder au Paradis. La seule chose lui barrant la route est un vieux guerrier barbare, plein de rage et de remords. Un homme pour qui cette bataille est sa dernière occasion de rédemption. Mais il sait que ses forces diminuées ont peu de chances de vaincre, à moins que des alliées ne lui viennent en aide…
Voici Tama : une jeune fille, la dernière représentante des géomanciens, une lignée de mystiques qui protègent la Terre. Elle a prédit cette bataille et sait que de smillions périront si elle ne l’empêche pas. Tama compose alors une équipe aussi étrange qu’hétéoclite : Ninjak, Shadowman et Punk Mambo. Ensemble, ils devront vaincre un dieu ancestral déterminé à percer les cieux.
Ce récit complet, mêlant magie noire et héroic-fantasy dans le terrifiant Monde des Morts, est mené de mains de maîtres par Matt Kindt (Divinity, X-O Manowar) et Cafu (Rai).
(Contient les épisodes Rapture #1 à 4 et Ninjak #0)
Rapture commence dans le Monde des Morts. La jeune Tama, accompagnée d’une étrange créature, cherche tant bien que mal à rencontrer un démon bien particulier. Le seule capable de déchiffrer un très vieux parchemin sur lequel est écrit l’endroit où va se dérouler la prochaine catastrophe annoncée par le lire des géomanciens. Ce démon, Hanar Hanni, enfermé car il est incapable de mentir, est donc le seul à pouvoir lire la langue de ce parchemin.
Tama apprend donc que le prochain cataclysme va avoir lieu dans la Tour de Babel ! Cette mythique tour biblique a vu son bâtisseur, Babel, revenir à la vie ! Et ce dernier, après son échec à atteindre le royaume des cieux, est bien décidé à retenter sa chance. Mais s’il y arrive, ça en est fini de toutes vies sur Terre !
Grâce à Hanar Hanni, Tama comprend que la Tour de Babel se trouve dans le Monde des Morts, sur le territoire de Rex le Ravageur ! Un barbare immortel qui a passé sa vie à guerroyer et tuer dans le Monde des Morts. Un ami de la jeune fille (bonjour les fréquentations). Et malgré ses forces et son armée, Rex ne pourra jamais tenir tête à Babel ! Ce dernier est un mage millénaire, un invocateur capable de plier les Loas les plus puissants et implacables à sa volonté, le responsable du Déluge lors de sa première incursion au Paradis !
Pour éviter l’annihilation de toute vie sur Terre, Tama part demander de l’aide à Ninjak ! La seule personne que Gilad a conseillé à Tama de trouver si un jour il ne pouvait lui-même la protéger. C’est donc accompagnée de Ninjak, qui déteste le Monde des Morts et tout ce qui a trait à la magie, mais également de Punk Mambo et de La Pie, nouvelle identitée de Shadowman, que Tama repart auprès de Rex le Ravageur pour tenter d’empêcher la fin du monde !
Matt Kindt nous propose une intrigue expéditive ! Il faut dire qu’avec un chapitre pour que Tama comprenne ce qu’elle doit faire grâce au démon, un chapitre pour lancer notre petit groupe dans le feu de l’action et quasiment un chapitre pour nous narrer les origines de Babel, il ne reste qu’un chapitre, un chapitre et demi pour l’intrigue en elle-même et sa résolution.
Du coup, après nous avoir vendu ce Babel comme un vilain de premier ordre, voir tout cela prendre fin aussi rapidement, on ne peut être qu’un peu déçu. Même si l’histoire est vraiment passionnante. On aurait voulu que cela soit plus long. Et de toute cette petite équipe, autour de Tama, l’intérêt se porte principalement sur La Pie, sur Shadowman, il est le personnage central de toute cette intrigue. Aussi bien la clé de la victoire de Babel, comme celle de sa défaite ! Il est plaisant de voir Jack Boniface revenir sur le devant de la scène et reprendre de l’importance ! Viviement sa nouvelle série pour cette seconde partie d’année.
Au dessin, on retrouve Cafu. Un artiste que j’apprécie de plus en plus. Ce n’est pas un artiste de dingue super technique, mais j’aime ses traits, j’aime ses personnages. C’est toujours propre, toujours bien détaillé, avec des décors incroyables et des créatures géniales.
Bref, bien qu’expéditive, Rapture est une bonne mini-série. C’est toujours un plaisir de se rendre dans le Monde des Morts ou de retrouver Punk Mambo. L’histoire est plaisante, prometteuse, on auait voulu que cela soit plus long. C’est surtout un moyen pour Matt Kindt de remettre le personnage de Shadowman sur le devant avant son retour dans sa nouvelle série !
Créée
le 23 juil. 2019
Critique lue 136 fois
D'autres avis sur Rapture
Avec Rapture, Matt Kindt revient sur Ninjak, un personnage qu’il maîtrise parfaitement pour avoir été le chef d’orchestre de son reboot de 2015 avec 27 numéros d’excellente qualité. Il retrouve...
le 23 nov. 2018
Du même critique
On m’avait prévenu. Je n’ai pas écouté et cela me servira de leçon. Mais je restais sur un très bon Batman Dark Knight Returns et un excellent Batman Year One. Il était donc impensable que The Dark...
le 18 janv. 2014
20 j'aime
8
Batman Silence ! Le run de 12 numéros du duo Jeph Loeb et Jim Lee, ou comment essayer de faire intervenir le plus de personnages possibles en un court laps de temps. C’est la première chose que l’on...
le 13 déc. 2013
18 j'aime
5
À peine remis de son éprouvant combat contre la Cour des Hiboux, Batman voit revenir son pire cauchemar, le plus terrible de ses adversaires : le Joker ! Et cette fois-ci le Clown Prince du Crime est...
le 14 févr. 2014
17 j'aime
4