Le titre de ce livre m'a interpelé pour deux raisons. La première étant que deux de mes grands parents se prénommaient René et Renée, ce qui est probablement la raison pour laquelle on m'a offert ce livre. La seconde étant l'utilisation du point médian, que j'exècre et qui en dit long sur l'idéologie Woke de l'autrice.
Au départ j'ai donc eu peur de me plonger dans ce roman graphique de 270 pages, mais le magnifique dessin en couleurs directes, m'a poussé à me jeter à l'eau.
Dès le début, nous sommes plongés dans l'ambiance onirique de ce livre. Trois planches floues faisant apparaitre un indien mystérieux ; un personnage plongé dans un purgatoire au milieu de diverses créatures qui s'avèrent être les jouets d'un enfant. L'histoire se précise brièvement pour repartir dans l'univers imaginaire de René, cet enfant qui va partir en quête de sa peluche. Cette quête est racontée telle une expérience chamanique.
Les scènes s'enchainent, liées par des métaphores graphiques, dans un univers très coloré, très varié. Les planches sont de véritables tableaux, elles foisonnent d'idées.
Mais cette narration n'est pas un délire onirique. Petit à petit, des détails s'ajoutent à cette histoire qui traite d'un sujet concret de l'histoire du Canada.
Ce livre est un chef d'œuvre comme on en lit trop rarement..