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C'est l'histoire d'un Alien dans un champ de maïs

Le premier tome marquant le retour d’Alien chez Marvel, et donc son arrivée chez Panini, fut une lecture plutôt plaisante. J’y ai retrouvé l’ambiance que j’apprécie tant dans les films, cette sensation d’oppression. Je n’ai malheureusement pas pu me lancer immédiatement dans le second tome. Je fais un peu plus attention à mes achats, et je priorise mes achats. Le second tome d’Alien a donc mis un peu plus de temps avant d’arriver entre mes mains.


Quelque part dans l’espace, sur la lune Eurydice, un groupe religieux espère vivre dans la paix et la prière. Les adeptes, baptisés Fileurs, ont passé ces dernières années à travailler pour les Amériques Unies en échange d’une promesse : s’ils s’occupent de la lune jusqu’à la fin du processus de terraformation, Eurydice leur appartiendra et deviendra la terre promise de leurs croyances. Ce jour est enfin arrivé, et leur rêve est sur le point de se réaliser quand un vaisseau hors de contrôle s’écrase. Une chose s’extirpe des décombres… un organisme parfait qui, tel le serpent du jardin d’Eden, s’apprête à empoisonner le paradis. Mais une fois de plus, les xénomorphes n’incarnent pas nécessairement le mal absolu, et quelqu’un de plus impitoyable tire les ficelles sur Eurydice.

Phillip Kennedy Johnson (Superman, Action Comics, The Last God) et Salvador Larroca (Uncanny X-Men, Venom, Star Wars) nous replongent dans l’univers d’Alien avec ce deuxième arc narratif. Cette aventure s’inscrit parfaitement dans la continuité des films et représentent un nouveau point de départ pour les comics consacrés aux extraterrestres les plus effrayants de l’univers : les xénomorphes.

(Contient les épisodes Alien (2021) #7 à 12 et annual #1)


Comme pour le premier tome, je vais commencer par la partie graphique. C’est à nouveau Salvador Larroca que l’on retrouve aux crayons. Encore une fois, il est certain que le style du dessinateur espagnol ne va pas plaire à tout le monde. Si je trouve, en effet, ces derniers temps, que Salvator Larroca fatigue un peu, il n’y a qu’à voir ces derniers tomes sur Star Wars.


Néanmoins, j’ai bien aimé son travail sur le premier tome, et ce second tome est tout aussi agréable à regarder. Oui il y a peu de détails, oui de nombreuses cases sont « vides », oui ses personnages humains ne sont franchement pas exceptionnels, mais ses aliens sont justes IN-CRO-YA-BLES ! Et cette ambiance oppressante et angoissante, un véritable régal. J’ai adoré toutes ses planches avec les xénomorphes, un peu moins celles où ils n’apparaissent pas.


L’intrigue de ce deuxième tome se dissocie du premier. On se retrouve sur Eurydice, une lune, où vivent les Fileurs. Une sorte de petite société vivant en autarcie, selon leurs croyances et avec un regard assez désabusé sur la technologie. Clairement une société qui rappelle les Mormons. Ce petit groupe de personne vit Eurydice selon ses croyances et ses coutumes. Isolés, cela ne gênent en rien ces gens, qui n’espèrent qu’une chose, qu’Eurydice, leur paradis, leur appartienne.


Le rêve est en proie de devenir une réalité. Mais alors qu’ils doivent rendre la chose officielle, un vaisseau s’écrase sur Eurydice. En pénétrant dans le vaisseau, Jane, sorte de cheffe, ou de shérif, de la communauté ne tombe que sur des morts ! Mais tous ces corps ne portent pas vraiment les blessures d’un crash, non c’est bien plus horrible que cela. Puis, Jane tombe nez à nez avec une créature démoniaque, le fléau que sa croyance balance au-dessus de sa tête pour lui faire peur.


Bien entendu, il ne s’agit que de xénomorphes ! Les Aliens se multiplient et Eurydice, jadis terres fertiles, idéalisées et pleines de promesses, deviennent le théâtre d’un véritable massacre, d’un bain de sang au sein de la communauté. Jane, bien que quasiment mourante, tente tant bien que mal de sauver quelques uns de ses amis et de les aider à fuir cette lune tant aimée, devenue leur pire cauchemar.


Mais le pire pour les Fileurs survivants c’est l’horreur lorsqu’ils découvrent que leur communauté abritait des Judas, et que tous leurs malheurs n’ont rien à voir avec le hasard !…


J’ai adoré cette ambiance, ce massacre au cœur d’une communauté restreinte, close et isolée. Jane et les autres se retrouvent au cœur de machinations glauques dont ils ne sont que les pantins, les victimes accidentelles. La couverture de ce tome illustre à merveille l’ambiance que l’on retrouve dans ce tome, loin du côté S-F futuriste, on se retrouve avec les Aliens lâchés dans ce qui pourrait un petit village de campagne loin de toute civilisation.


Bref, une excellent second tome ! J’ai pris véritablement un grand plaisir à le lire.

Romain_Bouvet
8
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le 25 oct. 2023

Critique lue 34 fois

Romain Bouvet

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