Reset, c'est avant tout un espoir fou.
Celui de voir un manga offrir un bon cyberthriller avec,tant qu'à faire, une réflexion neuve (ou du moins, moins passéiste et exagérément simpliste) sur la réalité virtuelle, servi avec de bons personnages etoffés. Malheureusement, le mangaka Tsutsui ne déroge pas à la règle avec Reset, s'enfonçant allègrement dans tout les poncifs et clichés possibles d'une vision bateau des jeux vidéo.
Dans Dystopia, monde virtuel où violence fait loi, des suicides inexpliqués causés apparemment par le jeu laissent pantois les autorités. Une jeune femme, perdant son mari des causes de ce jeu, se voit faire équipe avec un jeune hacker connaissant très bien les faiblesses de Dystopia, et qui le gouverne...
Autant vous le dire, le néant est de mise tout du long de la lecture, et ce n'est même pas le duo principal qui rattrapera ça, tant il est anecdotique dans sa back-story comme dans son développement. Les références à la violence extrême dans les jeux vidéos seront assermentés d'une philosophie de comptoir existentielle sur l'importance de la vie, et à peine le temps d'entrer dedans que les 240 pages seront finies.
Une nouvelle fois, le format one shot ne sied guère à Tsutsui.