Une énième histoire de futur à sauver, mais une belle histoire de Superman avant tout. Geoff Johns poursuit son run sur l’Homme d’acier en exploitant cette fois la légion des super-héros, après un détour par le bizarro-monde somme toute… bizarre. Si le déroulement de l’intrigue ne brille pas par son originalité, le propos de fond reste particulièrement pertinent et interroge l’héritage de Superman, avec une bonne dose d’action sur six chapitres particulièrement denses - peut-être un peu trop. Johns confirme donc, dès les années 2000, la justesse avec laquelle il est capable de traiter chaque personnage de l’univers DC. Le dessin de Gary Frank sur l’ensemble des numéros rend le tout plus savoureux encore.

À noter que le tome peut très bien se lire de manière isolée par rapport au reste du run, bien qu’il comporte un épilogue invitant clairement à lire la suite. Il ne nécessite pas non plus de pré-requis particulier, Johns faisant bien les choses pour (ré)introduire les événements à connaître.


Sans être révolutionnaire, « Retour au XXXIe siècle » est une variation sympathique sur l’héroïsme incarné par Superman, qui manie certes la dénonciation des totalitarismes de manière un peu éculée,

(SPOIL : l’antagoniste est un "recalé" qui soigne sa frustration en installant une dictature révisionniste xénophobe, portant un brassard rouge et absorbant les pouvoirs des autres…)

mais aborde le kryptonien de la meilleure des manières ; comme une légende.

MaximePrevost
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le 11 févr. 2024

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Maxime Prevost

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