Rise of the Vampires - I, Vampire, tome 2 par Freytaw
Tig, gamine qui n’écoute jamais rien et qui est un peu trop entreprenante pour son âge, vient de tuer Andrew Bennett. Et quelle idiotie ! Le dernier et seul des bons vampires disparaît et ainsi resurgit le mal absolu : Cain, le maître incontesté de tous les vampires ! Et le premier, il paraît. Non pas que je les croie sur parole, mais il faut dire que j’aurais bien du mal à aller le vérifier moi même ! C’est la totale déconvenue pour Mary qui pensait tirer profit de la situation. Le type est un peu trop barje et sacrifie même les siens au combat pour absorber leur pouvoir. Avec la Justice League Dark et Batman au milieu, ça devient vite le gros bazar. D’ailleurs, ce dernier n’aime pas trop ça car cela se passe dans SA ville ! Gotham n’a jamais aussi bien porté son nom qu’en ce jour, car c’est le soulèvement des vampires, les mecs ! Ouais, ça claque !
Étape crossover obligatoire, sans doute pour mettre un peu en avant la série (même si cela n’a pas vraiment porté ses fruits), I, Vampire prend des airs de grandeur avec une menace surpuissante et un héros en perdition dans les limbes, ou ce qui y ressemble. La JLD sert quand à elle à contenir les vampires et Cain même si c’est un peu vain. Constantine et Deadman sont expédiés (sans leur réel consentement, imaginez un peu la joie de John) à la recherche d’Andrew, chez les morts pour essayer de le ramener, ce qui peut être envisageable, vu qu’il l’était déjà… mort ! Les deux séries se marient bien, même si on sent que le lien est parfois un peu forcé. Notamment l’expédition de Deadman et Constantine qui ne semble servir à rien. Rien de vraiment préjudiciable cependant car le niveau de tension et d’action reste bien élevé. Ce second volume démarre sur les chapeaux de roues ! Mais le crossover finit un peu vite, dû à la puissance du héros qui revient parmi les « vivants ».
Vient ensuite l’arc (plus ou moins) suivant, où Fialkov reprend un peu son rythme de croisière et propose un nouveau statut quo intéressant pour ses personnages. Jamais je n’aurai vu un être plus puissant que Bennett qui d’un seul regard peut juste vous vaporiser. Pas envie de croiser ce gars au détour d’une ruelle… Il est sensé être sympa mais ça reste un vampire, faut pas déconner. Évidemment, les auteurs jouent avec cet aspect très puissant du personnage et s’en servent pour lui attirer de nouveaux ennuis. Sans compter qu’il doit jongler avec Mary et tous ses congénères dans l’espoir totalement vain, là aussi, de les sauver. C’est beau la naïveté, mais pour le vampire le plus puissant de l’existence, c’est totalement crétin si vous voulez mon avis. Exit aussi donc Batman et la JLD pour retrouver un cadre plus intimiste même si la majorité de l’action se passe en plein désert du Nevada. Personnellement, je suis resté en haleine tout le long. L’intérêt étant de voir si la naïveté croissante d’Andrew va finir par payer. Faire cohabiter les humains et les vampires ? En les privant de sang ? Tout ça par la bonne foi et la bonne volonté (et la puissance…) de leur maître ? Approche assez inédite je trouve de traiter les vampires. Et je vous confirme qu’on reste à milles et une lieues de Twilight. Dans le genre aucun rapport, ça se tient là.
La fin du tome déménage aussi pas mal ! On reprend un peu le coté action du début, montrant avec allégresse que Fialkov maîtrise son récit et en fait ce qu’il en veut ! On alterne entre calme et tempête avec malice et c’est d’autant plus délectable pour le lecteur. Et que vous dire du twist final qui m’a complètement déboussolé ! Il en faut peu aussi faut dire, je suis une petite nature, mais j’ai terriblement hâte de voir le troisième et dernier tome ! Maintenant, à la vue des pouvoirs octroyé à Andrew, est-ce que tout ceci ne manque pas un peu d’ambition ? Quelque part, vu le faible succès du titre, j’imagine que toutes autres considérations plus grandiloquentes auraient pu ne pas avoir de sens. Mais cela nous rappelle un peu plus à quel point il est dommage que cette série n’ait pas été mise à l’honneur comme elle l’aurait du !
Mais elle aura permis à Sorentino d’exceller et sans doute de se faire repêcher par DC pour qu’il aille sur Green Arrow par la suite. Parce que croyez moi, c’est ici vraiment beau. Son désert est sublime, d’un glauque à nous faire pâlir d’un simple coup d’œil. Bien sûr, il abuse toujours de l’encrage, mais cela sert le propos à merveille.
Une aventure vraiment sympathique dont le principal défaut sera son non-succès. Obligeant sans doute les auteurs à ne pas trop en faire, mais nous offrant une histoire de vampires ma foi très originale et complètement à la hauteur de ce que l’on peut voir ailleurs… Non, ne suivez pas mon regard, vous allez vous éblouir…