Un manga d'artiste.
Avant d’être un mangaka, ELDO Yoshimizu est avant tout un artiste, un sculpteur. Avec Ryuko, il nous propose son premier mangas, aux éditions Lézard Noir. Cette maison d’édition étant spécialisée...
Par
le 13 févr. 2017
5 j'aime
Ce titre m’a intrigué dès l’annonce de sa sortie… La sublime couverture sans doute^^
Mais c’est l’extrait proposé par le Lézard Noir qui a fini de me convaincre… Et j’ai pas été déçu !
Alors soyons franc, le pitch de départ à comme un gout de déjà-vu/lu… Mais le tout est de savoir comment c’est géré et raconté.
Et ici Eldo Yoshimizu, l’auteur, nous livre un récit de haute qualité ! Déjà on sent que Ryûko est un peu un hommage aux vieux films de Yakuzas ; Mais pas un hommage rétro et daté, le titre est moderne et actuel. Autre indice, le rendu ou le découpage cinématographique de certains plans et scènes, qui poussent encore à l’immersion totale dans le récit. Récit qui est prenant et immersif et dont le déroulement renvoie aussi au cinéma. Et le tout fonctionne impeccablement!
C’est noir, prenant, dynamique et immersif… Franchement j’ai enchainé mon tome d’une traite, sans aucuns temps-morts. Ryûko alterne passages d’actions et passages narratifs, ou l’intrigue, à travers de nombreux flashbacks, prend de la profondeur et tout son sens pages après pages.
Eldo Yoshimizu nous dépeint une pègre crue et sombre ou rien n’est tout blanc ou tout noir… Ceux qui comme moi aiment les films ou les récits bien ficelés de vrais gangsters seront aux anges, tant ce titre colle aux classiques du genres. Le dessin sombre et rétro de l’auteur et le rendu cinématographique du récit en font une réussite autant sur le fond que sur la forme.
Ryûko est une héroïne de choc (et de charme^^) qui « hypnotise » le lecteur pages après pages. Chef de clan, mais surtout femme au sombre passé, on veut en savoir plus sur cette mystérieuse Yakuza… Sa vengeance risque d’être sanglante !
Si en plus, le tout nous est livré par un dessin beau et maitrisé avec un petit côté rétro, tout en étant nerveux et dynamique dans le trait, que demander de plus ? Certaines pages/cases sont de vrais petits tableaux, tant elles fourmillent de détails et de dynamismes… Les filles longilignes me rappellent un peu celle de Leiji Matsumoto et les parchemins narratifs au début et à la fin du 1er chapitre m’ont immanquablement fait penser à ceux du Maitre. Encore un hommage ?
Et le plus fort c’est que Eldo Yoshimizu n’est même pas Mangaka de métier ! D’abord spécialisé dans la sculpture, avec des œuvres exposées au Japon et à l’étranger, il décide en 2011 de se lancer dans le manga (le style Gekiga en particulier) en auto-publiant Ryûko.
L’édition proposée par le Lézard Noir est NICKEL ! Belle couverture rigide et moyen format, papier et impression de qualité. Et le tout pour moins de 20€, j’en redemande ^^
En bref : Un excellent premier tome (sur 2) d’un récit noir et immersif au ton adulte. Vivement la suite !
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Les meilleurs mangas Seinen
Créée
le 27 déc. 2016
Critique lue 361 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Ryuko
Avant d’être un mangaka, ELDO Yoshimizu est avant tout un artiste, un sculpteur. Avec Ryuko, il nous propose son premier mangas, aux éditions Lézard Noir. Cette maison d’édition étant spécialisée...
Par
le 13 févr. 2017
5 j'aime
En vrai c'est très mauvais, je lui donne 6 juste pour le trait de l'auteur qui peut se montrer sublime et bien utilisé sur certaines planches et pour les meufs à poil. Ce que je trouve marrant c'est...
Par
le 20 juil. 2017
5 j'aime
2
Ryuko est un Ovni, une expérience visuelle intense, exigeante est hors normes. Il m’a fallu un bon tiers pour m’habituer à ce dessin qui ressemble à une succéssion de vague que l’on prend dans la...
Par
le 7 févr. 2017
2 j'aime
Du même critique
Premier film de Hayao Miyazaki, Le Château de Cagliostro est un film d’animation ultra connu. Si c’est un bon film en soi, quand on connais l’Univers de Lupin The Third c’est pourtant un très mauvais...
le 24 avr. 2020
13 j'aime
2
Les 2 premiers tomes de Stravaganza, la Reine au casque de fer sont parus simultanément le 22 juin... Et c'est franchement une bonne idée de la part de Casterman de sortir les 2 d'un coup ! Si le...
le 22 juin 2016
11 j'aime
Vous avez aimé GTO et/ou Young GTO, Racailles Blues & consorts et en particulier les "racailles" qui en peuplent les pages ? Les loubards décolorés et leurs imposante motos ont toujours exercés...
le 20 juil. 2016
11 j'aime
7