Bon, deuxième tome fini d'une traite, je dois dire que je n'ai pas trainé après avoir découvert le premier, j'ai foncé m'acheter les trois autres à ma boutique préférée.
Et je ne suis... toujours pas déçu. Cet avis contient quelques spoilers.
On retrouve nos héros au départ de Clivage toujours accompagné par la fantomatique nounou Izabel.
A la fin du tome 1, Alana et Marko embarquent dans une étonnante fusée en bois où ils rencontre les grands-parents de Marko, des Luniens mal lunés qui expédient sans sommation la pauvre Izabel sur une planète inconnue, planète qui se révèle être un œuf géant. Marko et sa mère vont donc tenter de la retrouver tandis qu'Alana apprendra à connaitre le père Barr, qui porte un lourd secret.
La grande majorité de ce tome va se dérouler dans l'espace, le voyage à bord de la fusée en bois sera prétexte à la découverte du passé de Marko et d'Alana, leur rencontre et la naissance de leur passion autour d'un livre de Heist "A night Time Smoke", présenté comme un livre d'amour mièvre et qui cache en fait un pamphlet contre la guerre. On suit toujours Testament dans ses tribulations et un personnage d'importance vient s'ajouter à la galerie déjà conséquente de protagonistes qui collent aux fesses de nos héros : Gwendolyn, l'ancienne fiancé de Marko.
Voila, plus de spoiler.
Ce qui marque en premier c'est la couverture. Elle constitue pour moi une amélioration par rapport au premier tome. L'illustration est réussie, on se trouve en face d'un Marko ensanglanté, guerrier poignardant des continentaux. C'est beau et ça donne le ton.
Comme toujours un design des personnages particulièrement réussi, j'aime beaucoup Gwendolyn qu'on retrouve avec plaisir sur la couverture du tome 3 (la plus belle selon moi). Des personnages toujours aussi loufoques comme les hommes de main de Sextilion, dont le visage se situe sur le torse. On se trouve souvent en face de situations qui dérangent, mêlant sensuel et dégoût (je pense notamment aux fantasmes du Testament sur la Traque).
Côté dessin on fini par se faire au style de Fiona Staple, et celle-ci nous gratifie de doubles pages somptueuses de paysages spatiaux, notamment lors de la naissance du Temporex. Ces scènes grandioses tranchent avec les plans intimes de la vie quotidienne à l'intérieur du cadre chaud et organique de la fusée de bois. Un tome qui joue habilement entre immensité des paysages spatiaux et intimité de la relation entre les héros, relation qu'on se plaît toujours autant à suivre.
La vulgarité d'Alana me séduit toujours autant. Toujours botté par le scénario décalé et entraînant.
Ps : à l'heure ou je termine cette critique longtemps laissée en brouillon j'ai lu la suite, et ça s'améliore encore. Cette série n'a pas fini de nous étonner.