L'éditeur Akata signe ici une très habile communication, axée sur le côté hipster, looser magnifique, branchouille, mais on se rend vite compte que c'est du vent. Il n'y a aucune référence culturelle dans ce manga et Takehiko est plus un weirdos qu'autre chose, qui ne se soucie mais alors pas du tout de son style.
Le pitch du Saltiness est assez simple. Takehiko croit que sa sœur attend qu'il prenne son envol pour évoluer et fonder une famille à son tour. Comme il aime énormément sa sœur, il quitte le domicile de son grand-père pour essayer de faire son chemin. C'est sympa, un peu perché, distrayant mais ça manque de quelque chose. Le manga amuse mais il ne fait pas rire. En ce qui concerne l'émotion, un flash-back est l'occasion de revenir sur un épisode traumatisant, d'entrevoir une mère assez spéciale, de mieux comprendre la relation frère-sœur, mais tout cela n'est qu'effleuré. L'auteur Minoru Furuya aurait pu créer quelque chose de marquant, mais il reste à la surface des choses. Au final, on ressort du manga déçu et frustré.