Sans tête rame!
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Ouverture d’une aventure en deux tomes, Sang Famille emmène Tyneth et Gnodpom à l’orphelinat, sous l’emprise de Lady Romande, maitresse de la pluie, qui arpente les campagnes pour s’approvisionner en orphelins. Et se propose de les éduquer avant de les revendre.
On retrouve avec plaisir le dessin de Jean-Louis Mourier, la précision du trait mise en évidence sur deux cases, gros plan d’une main humaine posée sur une table, puis d’une hachette qui y tranche deux doigts. Plus généralement des décors fourmillants et des personnages expressifs, par moments de belles trognes, confirment l’art du dessinateur.
On retrouve l’humour gras quand les trolls pêchent de flatulences dans l’étang, les clins d’œil à la culture populaire avec l’insertion gourmande des orphelins Häns et Grët, on apprécie le charme discret de la religion sous les coutures évasées des robes de sensuelles nonnes, et on reconnait l’emprunt aux mécanismes gaulois quand l’aventure se dessine de l’initiative isolée d’un membre du village face à la désinvolture générale. Le chef, Haigwepa parti seul avec les deux jeunes trolls, se saoule et, ivre mort, laisse Tyneth et Gnondpom sans surveillance.
À l’orphelinat, entre les inévitables conséquences de l’introduction des trolls dans la bergerie et les manipulations mercantiles de Lady Romance, on sent l’influence puisée dans de vieux films français où des enfants tentaient de survivre sous l’autorité stricte de surveillants et d’enseignants sévères, Les Disparus de Saint-Agil d’abord, ou ce que laisse entrevoir à l’imagination la fin de La Guerre des Boutons.
L’influence reste plus graphique que scénaristique, mais si l’album n’est pas le meilleur de la série, il promet une suite, ce qui correspond au rythme de ce début de récit, très mise en place, et il y laisse là de quoi faire avec les nombreux trolls encore au village. Ignorants et insouciants.
De quoi faire. À commencer par confirmer, ou infirmer, l’idée que Trolls de Troy se déploierait mieux sur deux épisodes qu’en one-shot.
Matthieu Marsan-Bacheré
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Créée
le 27 nov. 2015
Critique lue 215 fois
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