« Les filles n’ont pas de queue de singe ? » SANGOKU

Comme la majorité des jeunes français, j’ai connu Dragon Ball le 02 mars 1988 sur TF1, dans le Club Dorothée. J’étais loin de me douter que ce dessin animé était l’adaptation d’une bande dessinée, que dis-je, d’un manga venant tout droit du Japon.

Akira Toriyama est un jeune mangaka passionné par les films de kung-fu. En 1983, il imagine un court manga du nom de Dragon Boy, racontant l'histoire d'un jeune guerrier qui escorte une princesse et qui est aidé par un petit dragon sortant d'une boule de cristal. Le succès de ce manga l'incite à conclure Dr Slump (18 volumes) qui a connu un immense succès et qui a fait de lui une star. 

En 1984, Toriyama attaque son nouveau manga et le premier chapitre de Dragon Ball qui parait dans le Weekly Shônen Jump.

Akira Toriyama reste dans la comédie et propose cette fois une parodie d’un classique de la littérature chinoise classique connu dans tout l’Orient : La pérégrination vers l’Ouest de Wu Cheng En. Le mangaka reprend quasiment à la lettre les éléments principaux du roman pour construire sa trame et ses personnages. 

Si dans le roman, les héros recherchent des écritures sacrés, dans Dragon Ball, ils recherchent sept boules de cristal. Sangoku possède d’ailleurs un bâton puis un nuage magique exactement comme Sun Wukong. Dans le roman Sun Wukong accompagne et protège Xuan Zang, un moine bouddhiste, ici Sangoku accompagne et protège Bulma. Mais c’est pas tout, le rôle du voleur tenu dans le roman par Sha Wujing est ici attribué à Yamcha qui nous est d’abord présenté comme un brigand du désert. Sun Wukong est accompagné dans son périple du général Zhu Wuneng, un cochon anthropomorphe qui possède 36 métamorphoses différentes, rôle tenu dans par Oolon.

Plusieurs des premières histoires de Dragon Ball sont d’ailleurs basées sur le roman, à la limite du copié / collé, comme le chapitre d’Oolon et des villageoises ou le chapitre de l’incendie du château de Gyumao (Gyumao est d’ailleurs aussi un personnage issu du roman).

On ne peut pas dire que Toriyama se soit foulé. Pourtant la sauce prend en grande partie grâce au génie et au talent comique du mangaka et à l’humour omniprésent mêlé à l’action et au rythme soutenu de la série. Le résultat est frais, c’est marrant et un peu pipi-caca sur les bords. Tout l’humour se place en dessous de la ceinture. J’avoue avoir pouffer de rire lorsque Bulma pense montrer sa culotte à Tortue Génial.

Il y’a de l’action, de l’aventure, un objectif clair, tous les ingrédients d’un bon shonen. 

En même temps, Dragon Ball récupère une bonne partie du lectorat de Dr Slump, car le ton des deux séries est assez similaire. Et les personnages ne sont pas étrangers à l’alchimie du titre car Toriyama à un vrai talent pour créer des personnages attachants, expressifs et les faire interagir entre eux.

J’ai passé un très bon moment en rouvrant le tome 1 de Dragon Ball, ne me souvenant que partiellement des différents chapitres. Même si le parallèle avec La pérégrination vers l’Ouest est immanquable, l’humour y est tordant (surtout pour les plus jeunes). Il y a un attachement quasi instantané à tous les personnages du premier tome.

StevenBen
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le 14 oct. 2022

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Steven Benard

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