Ne se dévore pas
Premier tome de la troisième saison de Sept que je lis (et 5e à être publié), Sept Cannibales renvoie finalement à l'essence même du concept : une idée intéressante, un synopsis qui donne envie...
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le 3 nov. 2018
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Premier tome de la troisième saison de Sept que je lis (et 5e à être publié), Sept Cannibales renvoie finalement à l'essence même du concept : une idée intéressante, un synopsis qui donne envie et une réalisation décevante en partie.
Comme souvent, en effet, il est difficile en juste un tome de présenter sept personnages, de les rendre attachant, intéressant et de ne pas perdre pour autant le côté intense d'un scénario qui se veut un one-shot. Ce format est donc compliqué à réussir et à mon goût Sept Cannibales est dans les échecs les plus forts.
Cela vient d'erreurs que je trouve évitable et d'un concept qui aurait mérité d'être mieux exploité. Sept jeunes hommes, riches, puissants et forts, sept individus qui gouvernent ainsi le monde et font partis de l'élite, se retrouvent tous les ans pour une grande fête annuelle mêlant alcool, drogue et sexe. Lors de cette fête, ils choisissent une victime qu'ils traquent, violent, tuent puis dévorent.
Or la traque 2016 risque d'amener quelques dangers en ayant choisi la mauvaise proie.
Sept Cannibales raconte d'une part, à coup de flash-back comment les monstres ont fini par mettre en place ce jeu, comment ils sont passés des fêtes en boite au plaisir de tuer les faibles, puis de tuer des gens d'excellence, puis de les manger. On voit les monstres qu'ils sont. Simultanément on propose également de montrer l'organisation de l'édition 2016. Puis, dans une seconde moitié, on découvre comment la nouvelle proie va tenter de survivre et quel est son passé.
Au niveau des défauts je note dans un premier temps la narration qui, à force de mêler les dates et les lieux, perd très vite le lecteur qui comprend qu'il devra faire un exercice fort pour parvenir à se concentrer et comprendre tout le déroulement du récit.
J'ajoute le manque total d'originalité derrière le synopsis qui est finalement très proche d'un scénario d'horreur quelconque. Les personnages sont détestables, sont monstrueux, et tout arrive trop vite. Si on voit une légère tentative d'incarner par les personnages les lois du capitalisme, on regrettera que cela ne soit jamais poussé. En réalité la survie de la proie tient elle-même à une sorte de miracle : « vous avez attrapée la mauvaise fille les gars, parce que j'ai un passé de folie ». Et donc on n'a pas du tout un développement d'une thématique réelle où l'on montrerait que cette prétendue élite n'en est pas du tout une. On a un personnage principale sans réelle saveur, bien trop gratuite dans la justification de ses réussites et un manque total de sous-texte qui amène une réelle déception dans la lecture.
C'est intense, plaisant et très captivant, mais on en ressort avec un sentiment de superficialité des plus regrettables quand on imagine le potentiel réel de l’œuvre.
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le 3 nov. 2018
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