Attiré par la superbe couverture, j'ai emprunté ce bel (et imposant) ouvrage un peu par hasard.
Et j'aurais du le feuilleter un peu avant de l'emprunter...En effet, certaines planches sont très très belles (notamment celles dans l'espace où l'on ressent franchement le vide et l'immensité en même temps). L'effet recherché touche au but, les couleurs sont fabuleuses.
Mais par contre, le reste du dessin m'a franchement déçu, voire désappointé. Et le dessin, dans une BD, c'est important. En effet, les visages des personnages (notamment des humains) sont trop ressemblants et pas forcément bien réalisés. On dirait qu'ils sont faits à la va-vite et du coup, sur un ouvrage de 220 pages, on est vite perdus car on ne reconnaît parfois pas qui est qui. Et surtout, on ne s'attache jamais (sauf peut-être à John). Je n'ai pas trop aimé non plus cette variation constante dans les couleurs (entre le orange, le gris et le marron). Seuls les décors futuristes, les effets de perspective m'ont vraiment impressionnés car c'est assez crédible.
Quant au scénario, même si j'accorde quelques bons points à la critique générale de notre société consumériste à outrance, là encore, petite déception. C'est assez intéressant globalement (et encore une fois, assez crédible) mais parfois un peu confus ou complexe pour pas grand chose. L'idée des animoïdes est plutôt bonne, tout comme cette histoire de société omniprésente qui contrôle tout via ses produits. Je n'ai pas trop apprécié la fin non plus. Et pour couronner le tout, c'est un peu longuet. L'ouvrage aurait gagné à perdre une cinquantaine de pages, notamment celles où il n'y a aucun dialogue (et il y en a un paquet).