J'ai beau savoir que Shazam (ex Captain Marvel) fut l'un des héros les plus populaires de son temps, j'ai beau me douter qu'un reboot est toujours compliqué, j'ai beau imaginer qu'un travail a du être refait en profondeur pour réactualiser le personnage, il n'empêche : c'est chiant comme la pluie.
Ou plutôt comme la neige, idée ringarde de situer cette histoire en période de Noël, où un orphelin vit un conte de fée à la sauce Capra sous ecsta. Billy Batson est un petit merdeux, qu'on se le dise, et que son destin d'Egypte antique se voit chamboulé lors d'une fête faussement chrétienne, ça m'en secoue une sans toucher l'autre.
Oui, Shazam m'a agacé car il cumule les poncifs et les ficelles fines comme des cordes d’amarrage sans se forcer : la phase "découverte des pouvoirs" est calamiteuse, sous-Spiderman (le film) en mode rat affamé, les garnements s'offrant du bon temps et des billets verts pour chaque bonne action. Belle idée de refaire de Shazam ce qu'il est, un sale garnement au bon coeur, mais tout est tellement premier degré et facile que cela en devient lassant. Et ce n'est pas le combat final, expédié, contre Black Adam (peut-être le personnage le plus fascinant de ce comics) qui va changer grand chose.
Shazam n'en est pas moins plutôt agréable à feuilleter, même s'il ne possède pas une seule case inoubliable, et n'est pas un échec total non plus ; disons juste que, comme son personnage, le livre est loin de son âge d'or et une refonte, une énième, ne serait pas superflue.