Après Pyongyang, me voici plongée dans les aventures de Guy en Chine, qui nous dépeint un coin de pays fort différent du nôtre, avec sa population très nombreuse, son système politique communiste et ses nombreuses incongruités ( à nos yeux occidentaux s'entend). Journal de bord qui ne prétend pas critiquer, cette œuvre se veut plutôt une suite d'anecdotes, tantôt banales, tantôt rigolotes. Parfois, on entrevoit un peu le côté totalitaire de la gouvernance, la politesse extrême, mais parfois malaisante dont on fait preuve envers les étrangers, les aliments pas toujours ragoutants, le manque d'hygiène, les mœurs différents, et parfois, on rigole parce qu'il y a beaucoup de choses désuètes dans ce pays, entre autres. On pourrait dire que Guy Delisle nous invite à observer, non pas à juger, mais si notre nature humaine le fera sans doute.
J'ai même un passage préféré! Guy est invité par un de ses collègues, qui ne se connaissent pas tellement soit-dit en passant. Convié dans son appartement minuscule qui a beaucoup en commun avec une cellule de prison, le chinois lui sert un café trop généreux en grains, puis lui montre son œuvre d'art préférée. C,est une copie en noir et blanc sur papier journal. Même les professeurs d'art semblent limités sur la consultation des livres d'art - pays communiste oblige. Guy entreprend alors de lui narrer. à grand renfort de gestes et de petits mots, l'histoire de cette peinture.
Bref.C'était adorable de voir ses deux hommes généreux à leur manière. Et je me dis que nous sommes bien chanceux, nous, occidentaux, de pouvoir lire tous les livres qui nous plaisent. Jamais, même nous nous demanderions si nous pouvons lire tel ou tel ouvrage. Nous avons une liberté pleine là-dessus. Le saviez-vous?
Une autre belle petite Bd qui nous fait voyager.