Yojimbot, c'est un parc d'attraction de robots dans un Japon post apocalyptique. Forcément, tout est en ruine et les robots qui parviennent encore à fonctionner poursuivent la routine qu'ils suivaient dans le parc lorsqu'il était encore ouvert au public.
Quelques humains semblent avoir survécu, en particulier un jeune enfant et son père. Le danger rode autour et l'enfant ne va pas tarder à se retrouver seul. Enfin, pas tout à fait car un robot va l'épauler dans sa découverte du monde.
Ce qui frappe dès le début, c'est un dessin soigné au design tout à fait maîtrisé. Ce mélange de futur en ruine et de Japon médiéval fonctionne à merveille. Il est temps de révéler d'ailleurs que les robots sont des personnages de samouraïs. Les combats sont puissants et les postures vraiment réussies. Pas la moindre faute de goût dans cet univers jubilatoire. Sylvain Repos a réalisé de l'excellent travail graphique. La mise en couleurs n'est pas en reste et apporte des ambiances différentes selon que le moment soit dramatique ou plus joyeux.
Ce sont donc quelques 150 pages de plaisir visuel qui défilent sous les yeux émerveillés du lecteur. Le bémol de cette œuvre apparaît dans la narration. En effet, un "méchant" semble tirer les ficelles mais à l'issue de ce tome 1, aucun élément contextuel n'est révélé et l'on ne sait toujours pas ce qui s'est passé, quel est le but de cet enfant, de ces robots, du grand "méchant". Si l'on ne s'ennuie pas une seconde car l'action est au rendez-vous, le lecteur se demande bien dans quelle direction va basculer cette histoire. Gageons que le tome suivant apportera quelques réponses.