Après un premier tome fort agréable je m'attendais à quelque chose de similaire pour cette suite. Je n'ai pas été déçu, on y retrouve exactement le même cocktail. D'abord l'héroïne est très attachante, avec de nombreuses mimiques qui la rendent immédiatement sympathique. Power Girl s'amuse, Power Girl s'énerve contre un dragueur têtu, Power Girl remet les gens à leur place avec pédagogie (quand elle garde son calme), Power Girl est une fille cool. Elle est bien loin des clichés la désignant comme un objet sexuel ou une source de sexisme. Certes son décolleté et ses attributs sont imposants, mais ils ne sont pas abusivement mis en valeur façon fanservice manga (une pratique que je déteste). Bon, sauf sur la couverture qui n'a pas été faite par Amanda Conner mais elle a quand même fière allure dessus. L'attirance qu'ont les hommes pour son corps constitue des gags parfois bien drôles auxquels elle se défend avec énergie mais sans méchanceté gratuite. C'est d'ailleurs le thème d'une des intrigues du tome : Un super héros moustachu torse poil qui ne doute de rien a besoin d'elle pour repeupler sa planète. Un chouette scénar' de film porno où Power Girl va se prendre la tête et découvrir que des problèmes banals prennent des proportions énormes dès que des super pouvoirs entrent en jeu.
Nous sommes clairement ici dans un ton très léger. Les intrigues s'enchaînent, les phases de résolution passent vite pour laisser place à des happy end naïfs, mais adaptés au récit (on n'est pas là pour pleurer). C'est une série très kitsch avec des couleurs vives, des créatures et des backgrounds qui ont l'air de sortir de vieux nanars, des méchants qui ont compris qu'ils étaient des gros méchants et une Power Girl blasée qui va leur foutre plein de gros coups de poing dans la tronche. On a même droit à un brisage de 4e mur assez fun. C'est évidemment un récit ridicule, il n'est pas du tout indispensable et ne laissera pas de souvenirs impérissables, mais il est très rafraîchissant pour qui se laisse porter. Et puis Power Girl est vraiment une fille chouette, je la défendrais bec et ongles. Du moins celle de Justin Gray et Jimmy Palmiotti, ce seront d'autres auteurs à partir du tome 3 et je ne sais pas ce que ça donnera. Au moins ce tome-ci ne nous laisse pas de cliffhanger.