Romance (?) sans parole.
Cette œuvre courte, est presque une petite romance sans parole, que l’on comprend mais où je suis, malgré tout, totalement passé à côté. Ici, c’est assez simple, le narrateur est traumatisé par les...
Par
le 27 oct. 2021
Dessinateur autodidacte, Gilles Rochier est un poète blessé qui ose se mettre en scène dans Solo, une surprenante et belle autofiction. Laissez-vous toucher !
Abasourdi par les massacres du Bataclan, Gilles s’offre une trompette, l’embouche et sonne. Mutique, il joue, jour et nuit, chez lui, sur les toits, dans la rue, sur les quais de la Seine, partout... Le musicien néophyte ne joue pas, à proprement parler, il couine, il grince, il bugle. Il a tôt fait d’épuiser ses proches, qui renoncent à comprendre son attitude. Seul son ami Kader tente de maintenir une relation, désormais en péril. Gilles s’est rendu insupportable. La ville s’interroge. Que veut-il ? Repousser un monde soudain insupportable, briser l’indifférence qui monte, ou, plus simplement, emmerder les autres, tous les autres, à moins qu’il ne cherche un exutoire à sa souffrance...
Le dessin de Gilles Rochier est simple, un trait encré noir rehaussé d’une couleur bronze. Il va à l’essentiel, offrant un cadre aux questionnements de ses personnages, le rappeur et le voisin, l’ancien taulard et le musicien... Le scénario de Solo se révèle plus complexe que ne le laissait imaginer la couverture. Il multiplie les points de vue, les personnages, les situations et les décors. Gilles nous invite à une ballade entre Gennevilliers et Colombes, un territoire qu’il aime. Il nous invite à passer le périphérique et à venir le rejoindre. Là-bas...*
8,5
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Créée
le 12 sept. 2019
Critique lue 250 fois
13 j'aime
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