Pour aller à l'essentiel de ce qui m'a posé problème : TOUT est au service du héros. La narration, les personnages, les situations. Aucune place pour quelqu'un d'autre que Sung Jin-Woo, qui passe d'un faiblard qualifié à injuste titre de "faible" au début du manhwa (injuste car en réalité, il se révèle plus perspicace que le groupe dès le début... c'était un signe) à un nécromancien/rogue triple spé démiurge increvable badass sasuke caricature de shonen pendant 179 chapitres. Pour la majorité des évènements importants, on a une mise en retrait quasi-systématique des personnages en mode "ahah je ne suis pas inquiet, Sung est bien trop fort, on peut tous compter sur lui" (y'a vraiment ce genre de phrases)
L'auteur est toutefois allé jusqu'au bout de sa logique avec une fin plutôt convainquante voir peut-être touchante pour certains, à défaut d'être originale et certainement déjà vue. Néanmoins, dans le contexte de Solo Leveling, c'était sans doute la fin idéale.
Pour le reste, c'est une histoire convenue, sans transcendance particulière, mais avec des dessins vraiment superbes, qui me font penser à une hybridation entre ce que peuvent faire le Japon et l'occident dans le domaine. Les plans larges sont impressionnants tant dans le niveau de détails et la gestion des proportions, capable de retranscrire le gigantisme et une vue d'ensemble de grande qualité des scènes importantes.
Malgré une hype que je trouve injustifiée, Solo Leveling n'est pas à jeter mais n'a pas d'intérêt particulier, outre une esthétique plus que solide et un concept tenu jusqu'au bout. A vous de voir...