Deadpool version Marvel Now a été une véritable surprise, plus qu’un coup de cœur, le titre est devenu l’une de mes séries préférées. Le duo Gerry Duggan et Brian Posehn ayant décidé de révolutionner le titre, tout en gardant ce qui fait l’essence même du personnage. Cette nouvelle série pour Deadpool va mener notre anti-héros sur des chemins qu’on ne s’attendait pas à le voir emprunter, donnant de l’épaisseur et de la profondeur à ce personnage atypique.
Suite à son combat contre les anciens présidents des Etats-Unis, l’esprit de Deadpool abrite celui de l’agent du S.H.I.E.L.D. Emily Preston. Et alors que Wade Wilson cherche à mettre un peu d’ordre dans sa tête, l’infâme Vetis, un démon surgi du passé, lui fait une offre que le mercenaire disert ne peut refuser…
Ce volume présente le deuxième volet de la série Deadpool signée Brian Posehn et Gerry Duggan (Nova, Hulk), accompagnés au dessin par Mike Hawthorne et Scott Koblish.
(Contient les épisodes #7 à 12)
Ce deuxième tome de Deadpool nous montre la façon de procédé de Gerry Duggan et Brian Posehn. Chaque intrigue démarre avec un épisode spécial, dessiné par Scott Koblish avec tous les codes des années 80 comme le tramage de couleurs à base de points qui piquent les yeux. En effet cet épisode spécial est annoncé comme un épisode d’inventaire, c’est surtout l’occasion pour Duggan et Posehn de mettre en place un personnage, un élément qui va être utilisé dans la saga suivante.
Ici, nous assistons à un pacte entre Deadpool et le démon Vetis où notre mercenaire s’engage à boire plus qu’Iron Man (nous sommes à l’époque Demon in a Bottle). Les gags verbaux et de situations sont omniprésents et la plupart du temps cela fonctionne. Nous avons également un excellent travail pour nous faire replonger au cœur des années 80 (patins à roulettes, bandeaux éponge, Hulk Hogan, laserdiscs !)
De retour à notre époque, Deadpool doit toujours composé avec l’esprit de l’agent Preston, piégée dans son corps. Enfin c’est surtout à Emily de composé avec ce drôle de cas de consciences si je puis dire. Elle est pressée de quitter cet esprit dérangé pour retrouver sa famille. Deadpool, lui, est occupé à préparer sa vengeance contre l’agent Gorman du SHIELD qui l’a floué suite à l’affaire des présidents (précédent tome.) C’est à ce moment que Vetis apparaît et somme Deadpool d’exécuter quatre individus ayant passé un pacte avec lui ! Notre mercenaire laisse donc le soin à Benjamin Franklin et Michael de retrouver la bibliothèque de l’Ancien, où se trouvent des tomes contenant les informations pour rendre son corps à Preston.
A travers une histoire où se mêlent action, violence, blagues potaches et humour visuel, assassinats et surnaturel, les deux scénaristes continuent de développer, d’approfondir le nouveau statu quo du titre, et notamment les nouveaux personnages secondaires, Preston, Benjamin et Michael. Si l’accent et véritablement mis sur Deadpool et Preston, Benjamin Franklin amène un humour de par son décalage et sa découverte de notre époque, tandis que Michael est totalement incompétent dans son rôle de nécromancien.
Deadpool n’est plus solitaire, ces nouveaux personnages prennent de plus en plus de place et d’importance, et l’on sent que la vie de Deadpool prend une nouvelle tournure. Pour autant, le duo de scénaristes gardent ce qui fait l’ADN du personnage, de la violence (parfaitement assumée) des éléments visuels qui prêtent toujours à sourire, de la parodie, des sarcasmes et du sadisme toujours plus prononcé pour toujours plus d’humour. Et le pire dans tout cela, c’est qu’on aime ça !
Bref, un peu moins tape-à-l’œil que le premier tome, Gerry Duggan et Brian Posehn mettent en place leur vision différente et novatrice sur Deadpool. Action, humour, sarcasmes, violence, mais avec maintenant un semblant de fil conducteur et une galerie de personnages terriblement attachants et qui fonctionnent à merveille dans cet univers.