Albert et Odette sont dans le même bateau.
Un bateau un peu ivre.
De liberté.
Celle qui permet de s'affranchir des conventions et de son éducation.
Au fond, n'est-ce pas le parcours de tout adolescent que nous propose Sous les galets la plage.
Rabaté propose donc de revisiter le slogan révolutionnaire de mai 68 "Sous les pavés, la plage!".
Dans son style si particulier qui est un savant mélange :
- des graphismes quasi monochromiques,
- des dessins en forme d'ébauches,
- un sens inoui du détail et des postures (ah, les déhanchés d'Odette !),
- des dialogues lapidaires.
Comme souvent, il nous lègue des personnes mémorables, à défaut d'être pleinement sympathiques. Sans doute car trop caricaturaux.
Mais une fois encore le scénario - léger et efficace - fera ses preuves et fera de Sous les galets, la plage une lecture agréable et source de réflexion à la fois.