Je me fiche si on me tombe dessus, mais j’aime beaucoup J.J. Abrams. Et je suis fan de ses deux Star Wars. Très fan. Souvent je me suis dit que j’aimerais beaucoup le voir à l’écriture d’un comics. Et voilà qu’il débarque chez Marvel, et sur du Spider-Man en plus ! Que demander de plus ? De beaux dessins ? Et Marvel nous annonce Sara Pichelli ! Spider-Man. Un telle équipe créative. On peut se jeter sur le bouquin les yeux fermés. Je n’espérais rien de plus que de ne pas être déçu à la fin de ma lecture.


Quand le monstrueux Cadavérique attaque, Spider-Man n’a d’autre choix que de l’affronter. Cependant, le prix de la victoire est si élevé que le Tisseur raccroche la toile et confie son fils Ben à sa tante May. Adolescent, Ben découvre son héritage héroïque mais il ne comprend pas que de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités.
Le réalisateur J.J. Abrams et son fils Henry offrent un nouveau monde à Spider-Man, superbement illustré par Sara Pichelli.
(Contient les épisodes Spider-Man (2019) #1 à 5)


Il y a douze ans, une invasion extraterrestre, menée par Cadavérique a ravagé New York. Les héros sont tous tombés sous la puissance de l’attaque et le côté implacable de ce Cadavérique. Il ne restait que Spider-Man, qui n’a jamais reculé, même lorsqu’il perdit sa main ! Mais lorsque Mary-Jane tomba, Spider-Man disparu !


Aujourd’hui, Peter Parker est un reporter de guerre, il a laissé son fils Ben (son portrait craché mais avec la couleur de cheveux de Mary-Jane) à tante May, fuyant totalement son rôle de père, abandonnant totalement son fils. Certes on est dans une autre réalité, sur une autre Terre, hors continuité, mais il est difficile d’imaginer Peter Parker, avec son passé, agir de cette façon avec son fils.


Résultat, ben déteste son père et est habité d’une grande, d’une très grande colère. Mais en étant le fils de Peter et Mary-Jane, il refuse toute injustice, mais sa colère est si grande, qu’il n’hésite pas à employer ses poings plutôt que la parole, ce qui lui vaut de nombreux passages chez le proviseur. Jusqu’au jour où il se découvre d’incroyables pouvoirs !


Tante May lui raconte alors le secret de son père, sa double-identité, le fait qu’il était Spider-Man. Cela ne change rien, au contraire, sa colère contre son père n’en devient que plus grande. Il le considère maintenant responsable de la mort de sa mère. Mais cela lui permet aussi de se faire une amie, qui va l’embarquer hors de sa petite vie et le mener sur une aventure qui va changer sa vie à tout jamais !


Tout est histoire d’héritage dans ce récit imaginé par J.J. Abrams et son fils Henry. Héritage, menace mystérieuse et extraterrestre, drames personnels, on retrouve tout ce le réalisateur aime nous proposer dans ses films. Et ce sont des éléments qui fonctionnent à merveille avec un titre comme Spider-Man. Soyons honnête, la partie se déroulant il y a douze ans, est juste bouleversante, elle prend aux tripes.


Tout comme lorsque Ben découvre ses pouvoirs, avec Faye Ito, sa camarade de colle. On sent le plaisir, la peur et l’interrogation qui se dégagent de cette période surprenante pour le jeune garçon. Découvrir ses pouvoirs, aux côtés de cette jeune fille, la première à lui donner confiance, la première à être là pour lui, lui fait comprendre qu’on a de grands pouvoirs parce qu’on a de grandes responsabilités. Surtout, il prend confiance en lui, et vit la vie de héros qui lui était destiné avant que son père ne sombre et ne l’abandonne.


Malheureusement, alors que cette partie sur Ben est fantastique, que la relation entre Peter et Ben est glaçante de vérité, de crédibilité, on est embarqué, avec le jeune garçon, dans une quête où il doit sauver son père. De nombreux personnages de l’univers Marvel croisent alors le nouveau et jeune Spider-Man dans cette deuxième partie qui va à cent à l’heure. Une surenchère d’action qui casse tout l’aspect intimiste et intéressant du début.


Une histoire de clé génétique provenant de l’araignée qui a mordu Peter Parker, un méchant, Cadavérique, tellement banal et sans charisme, une surenchère d’action, des dialogues qui ne visent plus juste, la deuxième partie de cette histoire est clairement décevante.


Heureusement, les dessins de Sara Pichelli continuent de nous en mettre plein la vie. L’artiste italienne effectue un sans faute. Elle accentue encore davantage l’excellence et l’intensité de la première partie et sauve la seconde. De l’émotion incroyable, des personnages forts, de l’action qui nous emporte, une intensité suffocante, et même des séquences d’horreur surprenantes. Quel plaisir de retrouver Sara Pichelli sur du Spider-Man.


Bref, je n’espérais qu’une chose, ne pas être déçu. Malheureusement, en refermant le livre, je le suis un peu. La première partie de cette mini-série est tellement forte, tellement géniale, que je ne peux me satisfaire de cette fin, de cette seconde partie. Ce conflit père/fils n’avait pas besoin de cette intrigue avec Cadavérique, même si le final est beau et émouvant. J’aurais préféré un plus long travail sur Ben et Peter. Heureusement, les formidables dessins de Pichelli atténuent la déception. Ce n’est pas mauvais, mais ce n’est pas aussi génial que je l’espérais.

Romain_Bouvet
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le 11 avr. 2022

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Romain Bouvet

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