(A part John Romita Jr.)
Et ce n'est même pas moi qui le dit mais la préface de cet omnibus ! Le délateur n'a pas signé son forfait mais c'est quand même énorme de lire ça lorsqu'on vend cette saga.
Donc, il est vrai, c'est plutôt très moyen --voire laid-- côté graphique. C'est d'autant plus évident lorsqu'on constate qu'on est content de retomber sur du Bagley après d'autres artistes. Buscema est encré, enfin plutôt redessiné, par Sienkiewicz et il se démarque bien trop des autres avec son ambiance noire (littéralement. Plus ça va, plus il fait couler l'encre partout) et ça nuit à l'homogénéité du récit.
Qui n'avait pas besoin de ça car il va un peu dans tous les sens.
On a vraiment l'impression que tout ça s'écrit numéro après numéro, sans avoir une vision sur le long terme. Le personnage le plus caractéristique de cet état de fait est Kaine. C'est un tueur au début puis il devient un protecteur avec des justifications sorties un peu de nulle part.
Peter Parker n'est pas très cohérent lui non plus et on sent vraiment les scénaristes utiliser l'excuse "rongé par la culpabilité" à toutes les sauces pour faire avancer l'intrigue.
Je n'ai pas aimé non plus tout le développement "être un clone détruit absolument tout ce qu'on a vécu", complètement sans fondement, utilisé uniquement pour allonger la sauce. Et elle est allongée, pas qu'un peu.
Le Chacal est un sous-Joker pas drôle et c'est souvent très pénible de lire ses pensées et ses dialogues.
La traduction est parfois étrange et lourde à lire, ça n'arrange pas l'impression finale de ce premier tome: ce n'est pas à mettre à la poubelle mais ça reste pas bon.
A noter aussi le mauvais point d'avoir mis la plupart des couvertures à la fin du recueil: elles sont en petit et comme les couvertures font partie du récit, on en perd un élément.